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L’essentiel de l’actualité du 13 au 19 juin dans le V4

Temps de lecture : 15 minutes

V4 et Europe centrale

L’inflation s’envole en Europe centrale
Les derniers chiffres publiés par les banques centrales et les offices de statistiques des pays d’Europe centrale montrent une très nette augmentation de l’inflation au sein des pays du groupe de Visegrád.

Le Parlement hongrois se préoccupe de la pollution de la rivière Slaná en Slovaquie
Le chef de la commission du développement durable du Parlement hongrois, László Lóránt Keresztes (LMP), a déclaré, ce jeudi 16 juin, avoir demandé des éclaircissement aux autorités slovaques compétentes au sujet des mesures prises pour endiguer la pollution de la rivière Sajó (Slaná en slovaque), dont le cours s’écoule de Slovaquie en Hongrie : « Les différends concernant l’étendue des pouvoirs au sein du gouvernement slovaque entravent toujours les efforts visant à mettre fin à la pollution sur la Sajó, et il est toujours difficile de savoir quand cessera cette pollution qui dure depuis des mois [et qui] a causé une destruction choquante, anéantissant les organismes vivants sur une section de 10 à 15 km de la rivière ».

Hongrie

Remise à niveau du salaire du Premier ministre hongrois
Alors que le salaire du Premier ministre hongrois Viktor Orbán avait été fixé en 2010 par rapport aux revenus des fonctionnaires – soit actuellement et très précisément 1 507 350 forints bruts par mois (3772 euros), le Parlement hongrois vient de décider d’aligner la rémunération du chef du gouvernement avec celle du président du Parlement, soit 3 554 280 forint bruts par mois (8896 euros). À titre de comparaison, le chancelier autrichien est payé 22 639 euros bruts par mois, le chancelier allemand gagne 21 262 euros bruts par mois, tandis que le Premier ministre tchèque est rémunéré 9500 euros bruts par mois et que le Premier ministre slovaque se contente de 5600 euros bruts par mois, ce qui est tout de même plus que les 4553 euros bruts par mois du Premier ministre polonais.

Ryan Air n’apprécie pas la taxe hongroise sur les surprofits
Le PDG de la compagnie aérienne Ryan Air, Michael O’Leary, a fortement critiqué la taxe instituée par le gouvernement hongrois sur les surprofits des multinationales dans le cadre de l’état d’urgence, estimant que – comme des « bandits de grands chemin » – les autorités hongroises « imposent une taxe supplémentaire sur les bénéfices des compagnies aériennes déficitaires telles que Ryanair et WizzAir, conformément à une nouvelle stratégie économique peu judicieuse, qui pourrait compromettre davantage la compétitivité de l’aviation et du tourisme hongrois ». M. O’Leary a même suggéré au ministre hongrois du Développement économique, Márton Nagy, de lire le livre L’Économie pour les Nuls… Ce faisant, RyanAir ayant décidé de répercuter ladite taxe sur ses clients, nombre d’entre eux ont décidé d’annuler leurs réservations. Résultat : 60% des billets de juillet déjà payés ont été annulés avant la date limite, selon le quotidien Magyar Nemzet, ce que dément RyanAir, dont le président continue de provoquer par voie de presse les autorités hongroises.

Une proposition de loi pour lier les dotations parlementaires aux listes présentes aux élections
Le président du groupe Fidesz au parlement hongrois, Máté Kocsis, a annoncé le dépôt pour cette semaine d’une proposition de loi qui réduira la dotation des groupes parlementaires d’opposition en liant dorénavant son attribution aux listes ayant présenté des candidats lors des élections et non aux groupes parlementaires – comme c’était le cas jusqu’à présent, ce qui incitait à la multiplication (artificielle) des groupes parlementaires. En vertu de ces nouvelles règles, la dotation de l’opposition – qui s’était présentée sur une liste unique aux dernières législatives pour finalement former six groupes parlementaires différents (DK, Momentum, Jobbik, MSZP, Párbeszéd et LMP) – se verra amputée de 7,5 millions d’euros, tandis que la coalition Fidesz-KDNP – qui forme également deux groupes parlementaires – y perdra 5 millions d’euros.

Les fans britanniques sifflent l’hymne hongrois
Décidément les rencontres footballistiques entre la Hongrie et le Royaume-Uni continuent de faire l’objet de divers commentaires et incidents à propos des « traditions » génuflectives occidentales estampillées BLM (Black Lives Matter) peu en vogue en Europe centrale. Ainsi, ce mardi 14 juin, tandis que l’équipe hongroise a battu celle d’Angleterre par 4-0 au Molineux Stadium de Wolverhampton (Midlands de l’Ouest) – la Hongrie renouant désormais avec le nagy foci [grand football] –, les fans britanniques ont hué l’hymne hongrois, ce qui a inspiré le commentaire suivant au journaliste anglais de la BBC, Alex Bysouth : « Cet hymne, c’était quelque chose. Wolverhampton tenait certainement à tirer le meilleur parti de l’accueil du football international. Ils n’ont pas non plus eu peur d’exprimer leur opinion pendant l’hymne hongrois. La Hongrie a été condamnée à trois matchs de fermeture de stade – dont un avec sursis – pour comportement raciste et homophobe de ses supporteurs pendant l’Euro 2020, et le sentiment des supporteurs anglais était de montrer aux supporteurs visiteurs ‘savent ce qu’ils sont…’ ».

Des eurodéputés exhortent Orbán à rejoindre le « bon côté de l’Histoire »
Quelques 44 eurodéputés – des groupes PPE (centre-droit progressiste), S&D (socialistes), Renew Europe (libéraux) et Verts – ont écrit, ce mardi 14 juin, au Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour lui demander de rejoindre le « bon côté de l’Histoire » : « Nous n’avons pas pu comprendre vos actions visant à retarder le processus, à diviser la position de l’UE et à affaiblir les mesures restrictives contre la Russie. Lorsque le monde démocratique est uni pour soutenir l’Ukraine et le peuple ukrainien, nous attendons de votre gouvernement qu’il fasse de même. Au lieu de cela, nous avons été témoins de la regrettable priorité accordée au gain économique national et aux intérêts politiques personnels au détriment de la vie du peuple ukrainien. […] L’exemption que vous avez obtenue pour le pétrole des oléoducs russes continuera à financer les crimes de guerre de la Russie contre l’Ukraine. Des personnes comme le patriarche Cyrille, qui a été retiré de la liste des sanctions de l’UE sur votre insistance de dernière minute, continueront à mobiliser le soutien pour des actes criminels qui tuent tragiquement le peuple ukrainien, y compris des enfants innocents. […] L’Ukraine est l’Europe. En mettant rapidement en œuvre des réformes pro-européennes et en défendant la démocratie et les valeurs européennes contre la tyrannie russe, l’Ukraine mérite tout notre soutien, y compris le statut de candidat à l’UE. […] Nous vous demandons de vous tenir du bon côté de l’Histoire avec le peuple hongrois, qui est clairement solidaire de l’Ukraine. Nous vous demandons de vous comporter comme un véritable Européen ».

La Hongrie souhaite parvenir à un accord pour le déblocage du plan de relance
Le ministre hongrois chargé du développement territorial et de l’utilisation des fonds de l’UE, Tibor Navracsics, a déclaré ce jeudi 16 juin à Euronews que la Hongrie, qui « est le dernier État membre de l’UE à ne pas encore parvenir à un accord avec la Commission européenne sur un plan national de relance économique », souhaitait « accélérer autant que possible les négociations afin de pouvoir signer cet accord d’ici la fin de l’année. […] En ce qui concerne les marchés publics et les problèmes de corruption, nous proposons des choses que les experts de la Commission peuvent accepter. J’espère avoir un accord au niveau politique également. […] Ces étapes sont actuellement en cours d’ajustement ». Dans le cadre du plan de relance NextGenerationEU, le gouvernement hongrois a souscrit à 7,2 milliards d’euros de subventions européennes et pourraient emprunter jusqu’à 9,6 milliards d’euros à taux réduit.

Les plafonnements de prix maintenus jusqu’à l’automne
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé, ce jeudi 16 juin, que le plafonnement du prix des carburants (essence et diesel – à 480 forints par litre, soit 1,20 euro) ainsi que de six denrées alimentaires de base seront maintenus jusqu’au 1er octobre, tandis que le moratoire sur les prêts et plafonnement des taux d’intérêt le seront jusqu’au 31 décembre. On notera que le taux d’inflation était de 10,7% en Hongrie au mois de mai (contre 9,5% en avril).

60% des Hongrois se battraient pour leur pays
Selon un sondage réalisé par l’Institut Publicus à la fin du mois de mai, 60% des Hongrois (deux tiers des électeurs du Fidesz et 44% de ceux de l’opposition) seraient disposés à se battre contre un éventuel envahisseur, si la Hongrie venait à être attaquée, tandis que 80% ne souhaiteraient pas prendre les armes dans le cas – totalement improbable – où la Hongrie attaquerait délibérément un autre pays.

Pologne

Le Mouvement national polonais se met en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales
Le parti nationaliste polonais Ruch Narodowy (Mouvement national, RN) – principale composante de la coalition nationale-conservatrice Konfederacja – tenait, ce samedi 11 juin, son congrès à Varsovie. L’occasion pour Robert Winnicki, réélu pour un mandat de quatre ans à la présidence du parti, de faire un tour d’horizon de l’actualité politique polonaise et d’aborder la question des relations polono-ukrainiennes, mettant l’accent sur la primauté des intérêts nationaux polonais.

Le président Duda a ratifié la loi supprimant la Chambre disciplinaire
Le chef de cabinet du président polonais, Paweł Szrot, a fait savoir, ce lundi 13 juin, que suite au vote du parlement, le président Andrzej Duda avait ratifié la loi abrogeant la Chambre disciplinaire de la Cour suprême et instituant à la place une Chambre de responsabilité professionnelle – dont les membres seront désignés différemment. Cette mesure vise à donner un gage de bonne volonté à Bruxelles pour débloquer l’accès au plan de relance de l’UE.

Solidarna Polska dénonce les nouvelles exigences de la Commission européenne
Après la suppression de la chambre disciplinaire de la Cour suprême que le président polonais Andrzej Duda a ratifiée ce lundi 13 juin suite au vote du parlement, le bras de fer continue de plus belle entre Varsovie et Bruxelles au sujet du déblocage des fonds du plan de relance NextGenerationEU. Le parti de coalition gouvernementale Solidarna Polska exprime son désaccord.

Mateusz Morawiecki met la Russie en garde contre l’idée d’envahir la Pologne
Assistant, ce mardi 14 juin, à l’inauguration d’un stand de tir en Silésie, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé que le gouvernement polonais allait financer « un stand de tir dans chaque ville » de Pologne, et déclaré à l’intention des autorités russes qui si d’aventure celles-ci s’avisaient d’envahir la Pologne comme elles le font actuellement en Ukraine, elles se retrouveraient face à 40 millions de Polonais qui se lèveraient pour « défendre leur patrie les armes à la main ».

Mateusz Morawiecki plaide pour de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine
Participant au sommet conjoint des pays de l’Union européenne et de l’OTAN, réunis à La Haye (Pays-Bas) ce mardi 14 juin, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s’est prononcé en faveur d’une poursuite des livraisons d’armes à l’Ukraine – qui résiste depuis bientôt quatre mois à une invasion russe.

Le gouvernement polonais mise sur une amélioration de la situation économique en 2023
Interrogé par le portail WNP, le vice-ministre polonais des Finances, Piotr Patkowski, a annoncé que le gouvernement tablait, pour l’année 2023, sur une inflation de l’ordre de 7,8% (contre environ 14% actuellement), une croissance de 3,2% du PIB et un déficit budgétaire de 3,7% du PIB (contre 4,3% pour cette année).

Achèvement des 140 premiers kilomètres de la barrière anti-migrants
Les gardes-frontières polonais ont annoncé le 12 juin que la première section (140 km) de la barrière anti-migrants sur la frontière polono-biélorusse venait d’être achevée et qu’en conséquence, l’état d’urgence dans la zone frontalière serait levé à partir du 1er juillet. Les travaux de cette barrière frontalière, qui devrait s’étendre au final sur 186 km, ont commencé le 25 janvier dernier.

Le président Duda plaide pour un nouveau renforcement du flanc est de l’OTAN
Le président polonais Andrzej Duda a déclaré, ce mardi 14 juin lors d’une réunion des chefs d’état-major interarmées et du ministre de la Défense, que, lors du prochain sommet de l’OTAN de Madrid, la Pologne demanderait un nouveau renforcement des forces militaires sur le flanc orientale de l’alliance : « Nous voulons nous assurer que nous obtenons le renforcement de la présence de l’OTAN sur le flanc oriental. Au lieu d’une présence avancée renforcée, nous voulons renforcer la défense en augmentant le nombre de forces de l’OTAN présentes [en permanence] dans notre partie de l’Europe ».

46 diplomates dénoncent les « discriminations » envers les homosexuels en Pologne
À l’initiative de l’ambassadeur des États-Unis en Pologne, Mark Brzeziński, et à l’occasion dudit « mois de la fierté » homosexuelle, un groupe de 46 ambassadeurs et diplomates accrédités en Pologne (dont les ambassadeurs d’Autriche, d’Estonie, de Lituanie, de Tchéquie et… d’Ukraine) viennent de signer, ce mardi 14 juin, une lettre ouverte dénonçant les discrimination à l’égard des personnes LGBTQI+ et exigeant que leurs droits soient respectés en Pologne : « À l’occasion du mois des fiertés, nous souhaitons exprimer notre soutien aux efforts visant à sensibiliser le public aux problèmes rencontrés par la communauté des gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres, queers et intersexes (LGBTQI+) et d’autres minorités en Pologne qui sont confrontées à des défis similaires. […] Nous saluons le travail acharné de la communauté LGBTQI+ et d’autres communautés en Pologne et dans le monde, ainsi que le travail de tous pour garantir le respect des droits des personnes LGBTQI+ et d’autres personnes confrontées à des défis similaires, et pour prévenir la discrimination, notamment celle fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre… »

Le gouvernement polonais refuse que les groupes de lycéens israéliens soient accompagnés d’agents armés du Shin Bet
Le ministère israélien de l’Éducation vient d’annoncer, ce mardi 14 juin, la suppression des voyages scolaires en Pologne en raison du refus des autorités polonaises de continuer à autoriser le port d’armes des services d’encadrement de ces groupes : « Des milliers de lycéens israéliens [environ 7000 par an, ndlr.] qui étaient censés visiter la Pologne en été dans le cadre de visites du patrimoine culturel ne s’y rendront pas en raison d’un différend diplomatique avec Varsovie sur la sécurité du voyage. […] Le gouvernement polonais a refusé aux agents du Shin Bet, qui assurent la sécurité des voyages, de porter des armes sur le territoire polonais, ce qui a forcé le ministère de l’Éducation à annuler des visites ». Pour sa part, le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Łukasz Jasina, a expliqué, ce mercredi 15 juin, que lorsque les Israéliens ont exprimé leur souhait « de rétablir les visites de jeunes Israéliens en Pologne dans des lieux liés à la mémoire de l’Holocauste », les autorités polonaises ont effectivement « signalé à la partie israélienne qu’un retour aux règles précédentes, y compris la participation des services armés israéliens, n’est pas possible. […] La Pologne est, bien entendu, disposée à réglementer cette question et à autoriser la poursuite de ces circuits et visites, mais nous ne pouvons pas laisser se créer des situations dans lesquelles la Pologne pourrait apparaître comme un pays dangereux dont nous devons protéger les jeunes Israéliens qui viennent nous rendre visite. De même, une situation dans laquelle les services d’un autre pays sont présents avec des armes sur notre territoire est toujours intolérable ». De son côté, le ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que les autorités polonaises auraient voulu interdire aux délégations israéliennes d’enseigner le rôle de certains citoyens polonais dans la collaboration avec les nazis pendant l’Holocauste.

C’est en Pologne que l’opinion publique se sent le plus solidaire de l’Ukraine
Un récent sondage réalisé au mois de mai par Datapraxis and YouGov et cité ce mercredi 15 juin par The Guardian révèle que les Polonais sont plus enclins à soutenir l’Ukraine face à l’agression russe. En effet, alors que 52% des Italiens, 49% des Allemands, 42% des Roumains et 41% des Français sont favorables à une paix rapide (35% en moyenne au niveau européen) – quitte à faire des concessions, même territoriales, à la Russie – seulement 16% des Polonais se déclarent favorables à une telle issue du conflit. Au contraire, 41% des Polonais souhaitent que la guerre se termine par une défaite militaire de la Russie – et par là même en toute logique… la restauration de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le Donbass et en Crimée —, contre seulement 16% des Italiens, 19% des Allemands, 20% des Français et 23% des Roumains (22% en moyenne au niveau européen).

Le plan de relance polonais franchit une nouvelle étape
Après la Commission européenne, ce sont les ministres européens des 27 qui viennent d’approuver, ce vendredi 17 juin, le plan de relance national polonais dans le cadre du plan de relance européen NextGenerationEU, ouvrant ainsi un peu plus la voie vers le versement de 35,4 milliards d’euros pour la Pologne (23,9 milliards de subventions et 11,5 milliards de prêts)… si les autorités polonaises mettent en œuvre lesdits « jalons » énoncés par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Slovaquie 

Facebook suspend le compte d’un député slovaque exprimant des opinions pro-russes
Suite à une demande en ce sens émanant de parlementaires américains appuyée par un courrier adressé à Mark Zuckerberg, le réseau social Facebook a suspendu, ce mardi 14 juin, la page du député et philosophe socialiste slovaque Ľuboš Blaha, membre de Smer-SD, le parti de l’ancien Premier ministre Robert Fico. Selon Facebook, M. Blaha aurait plusieurs fois enfreint les règles « concernant le discours de haine ». Il avait notamment écrit que les vaccins anti-Covid étaient responsables de la mort de patients, il avait traité l’ancien secrétaire d’État américain Madeleine Albright – récemment décédée et d’origine tchèque – de « bouchère » en raison de son rôle dans les bombardements de la Yougoslavie (essentiellement la Serbie) par l’OTAN en 1999 et avait dernièrement pris certaines positions pro-russes. En réaction à cette censure, M. Blaha a déclaré : « Depuis que les membres du Congrès américain, à la demande de Naď [le ministre slovaque de la Défense, ndlr.], ont demandé à Facebook de bloquer les Slovaques ayant une opinion différente, je suis sous un blocage pratiquement constant ».

Record d’inflation en Slovaquie pour le mois de mai : 12,6%
Alors que les dernières prévisions prévoyaient un taux d’inflation de 12,4% en Slovaquie pour le mois de mai, le nombre définitif atteint les 12,6% (contre 11,8% au mois d’avril et 10,4% au mois de mars). Il s’agit du plus fort taux depuis 22 ans, tandis que l’inflation augmente continuellement depuis seize mois dans le pays. Dans le même temps, les denrées alimentaires ont augmenté de 16,6% entre juin 2021 et mai 2022, tandis que les prix du logement et de l’énergie enregistraient une hausse de 15,6 %. Par ailleurs, tous les salaires n’ont pas augmenté de la même manière sur cette même période, impliquant une baisse de pouvoir d’achat dans certains secteurs.

La Slovaquie offre des hélicoptères et des lance-roquettes à l’Ukraine
À l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN et d’autres pays occidentaux à Bruxelles, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Naď, a annoncé, ce jeudi 16 juin, que la Slovaquie venait de faire don à l’Ukraine de cinq hélicoptères de transport de fabrication soviétique (quatre appareils de type Mi-17 et un de type Mi-2) et de plusieurs milliers de lance-roquettes de type Grad.

Seulement 28% des Slovaques font confiance aux médias
Selon une enquête réalisée par Reuters, seulement 28% des Slovaques feraient actuellement confiance aux médias de leur pays (soit 4% de moins que l’année dernière). À titre de comparaison, ce taux de confiance dans les médias est de 50% en Allemagne, de 42% en Pologne, de 41% en Autriche, de 34% en République tchèque, de 33% en Roumanie, de 29% en France, et de 27% en Hongrie.

Tchéquie 

La ville de Prague ferme son centre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens
Le maire de Prague, Zdeněk Hřib (Pirates), a annoncé, ce jeudi 16 juin, la fermeture (pour raison financière) du Centre d’assistance aux réfugiés ukrainiens situé dans la capitale tchèque. Ce centre avait accueilli près de 100 000 réfugiés depuis le déclenchement de la guerre le 24 février dernier, soit un quart du total des réfugiés ukrainiens dans le pays. Désormais, la ville de Prague a atteint la limite de ses capacités d’accueil. Alors que l’appel à l’aide adressé par M. Hřib au mois de mai à l’adresse du gouvernement ne semble pas avoir encore été entendu, le Premier ministre tchèque Petr Fiala (ODS) et le ministre de l’Intérieur, Vít Rakušan (STAN), ont pour leur part qualifié cette fermeture de « déraisonnable ».

L’Ukraine et l’énergie nucléaire au menu de la présidence tchèque de l’Union européenne
Le gouvernement tchèque, qui s’apprête à assumer la présidence tournante de l’Union européenne de juillet à décembre, a présenté, ce mercredi 15 juin, quelles seront ses priorités au cours de son mandat. D’ores et déjà, un des points forts de la présidence tchèque sera la question ukrainienne, tant en termes d’aide humanitaire qu’en ce qui concerne le statut de candidat à l’adhésion à l’UE, de même que la fourniture d’armes à l’armée ukrainienne. Dans ce contexte, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a résumé la situation comme suit : « Ce que nous devons faire pour mettre fin à la guerre est clair. Faire pression sur la Russie, maintenir l’unité européenne, continuer à soutenir l’Ukraine et essayer de faire en sorte que les plans agressifs de Vladimir Poutine ne réussissent pas ». Un autre volet de la présidence tchèque sera consacré au « rôle de l’énergie nucléaire dans la garantie de la sécurité énergétique de l’UE et la réalisation des objectifs climatiques de l’UE ».

Le solde migratoire continue d’être supérieur au déficit des naissances
Selon les données préliminaires publiées ce lundi 13 juin par l’Office tchèque de statistiques (ČSÚ), la population de la République tchèque a augmenté de 3200 personnes au cours du premier trimestre 2022 pour atteindre 10 520 000 habitants. Cette augmentation est due au solde migratoire (+10 800) tandis que le rapport naissances/décès a été négatif (-7600 : 24 200 naissances et 31 900 décès) sur cette même période. Ce solde ne tient pas encore compte de l’arrivée de réfugiés ukrainiens suite au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne.

L’approvisionnement en gaz de la Tchéquie reste fluide
Tandis que le groupe Gazprom venait d’annoncer une nouvelle diminution des quantités de gaz envoyées vers l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1, le ministre tchèque de l’Industrie, Jozef Sikela, a déclaré, ce mercredi 15 juin, que l’approvisionnement de son pays en gaz restait fluide et qu’aucun incident n’était à signaler en Europe centrale à ce sujet, ajoutant que les stocks permettraient de toute manière de tenir jusqu’en octobre dans tous les cas de figure.

Andrej Babiš perd son procès contre l’Institut slovaque de la mémoire de la nation
L’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš (ANO) vient de perdre, ce mardi 14 juin, un procès en appel contre l’Institut slovaque de la mémoire de la nation qui prétend que l’homme politique tchèque d’origine slovaque aurait collaboré avec la police secrète tchécoslovaque (StB) à l’époque du régime communiste. M. Babiš a réitéré qu’il n’avait « jamais collaboré » avec la StB.

Lituanie

La Lituanie va acheter 18 obusiers de type Caesar
Le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anušauskas, vient de signer, ce lundi 13 juin, avec son homologue français Sébastien Lecornu, un protocole d’accord en vue de l’achat à la France de 18 obusiers automoteurs de type Caesar Mark II qui devraient être livrés d’ici 2026 à Vilnius. À cette occasion, M. Anušauskas a notamment déclaré : « L’acquisition des systèmes d’artillerie français de nouvelle génération Caesar Mark II sera le plus grand projet que les forces armées lituaniennes aient jamais eu avec la France. Il augmentera considérablement les capacités défensives des forces armées lituaniennes. La guerre contre l’Ukraine a montré que la capacité de tir indirect est essentielle et qu’il est donc vital pour nous de la fournir aux forces armées lituaniennes. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre la prochaine guerre ». 

Ukraine 

La Rada souhaite l’annulation de la dette extérieure de l’Ukraine
Le Conseil suprême d’Ukraine (parlement) vient d’adopter un projet de loi demandant au Président Zelensky et au gouvernement de négocier l’annulation de la dette extérieure de l’Ukraine qui, selon les données publiées par le ministère ukrainien des Finances, s’élèverait à 1662,69 milliards de hryvnia (54 milliard d’euros). 

Slovénie

Le gouvernement de gauche met fin au plafonnement du prix des carburants
Le nouveau gouvernement slovène de Robert Golob (Mouvement pour la Liberté) – issu des législatives du 24 avril – a décidé de supprimer, à partir du 21 juin, le plafonnement du prix des carburants que le précédent gouvernement de Janez Janša avait mis en place. Dorénavant, les marges des stations d’essence seront encadrées en dehors des autoroutes, tandis que les prix seront complètement libres sur les autoroutes. Lors d’une conférence de presse à Ljubljana, ce mercredi 15 juin, le Premier ministre slovène Robert Golob a ainsi déclaré : « Nous avions un système qui a introduit de force des contrôles des prix de détail, et nous avons maintenant des millions d’euros de demandes de compensation de la part des détaillants de carburant. Ce système est totalement insoutenable. [… Désormais] chacun, l’État, les détaillants et les consommateurs, supporteront une partie de la charge ».

Croatie

La Croatie exigerait que la Bosnie-Herzégovine obtienne aussi le statut de candidat à l’UE
Participant au forum de Prespa, à Ohrid (Macédoine du Nord), le président croate Zoran Milanović a déclaré, ce vendredi 17 juin, que la Croatie devrait exiger que la Bosnie-Herzégovine obtienne le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne en même temps que l’Ukraine. Selon M. Milanović, la Bosnie-Herzégovine est dans un meilleur état que l’Ukraine en matière de sécurité et à tous les autres égards, et qu’il n’y a aucune raison, économique, sécuritaire ou humaine, pour que la Bosnie-Herzégovine ne soit pas traitée de la même manière.