Europe centrale – Quelques jours à peine après que l’Allemagne ait décidé de réinstaurer des contrôles aux frontières polonaise et tchèque, la Pologne et la Tchéquie – suivies de l’Autriche – viennent également de rétablir des contrôles aux frontières de la Slovaquie pour une durée de dix jours, soit jusqu’au 13 octobre.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait ainsi annoncé dès fin septembre avoir ordonné « au ministre de l’Intérieur de vérifier les bus, les autocars et les voitures qui traversent la frontière lorsqu’il est soupçonné qu’il pourrait y avoir des migrants illégaux à bord. »
À ce propos, le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, explique vouloir empêcher que les passeurs utilisent des routes alternatives passant par l’Autriche : « Nous faisons cela parce que nous savons par notre expérience jusqu’à présent que lorsque de tels contrôles sont introduits, les passeurs réagissent rapidement et modifient leurs itinéraires. » L’Autriche pratique d’ailleurs déjà des contrôles aux frontières hongroise et slovène.
De son côté l’ambassadeur de Tchéquie à Bratislava, Rudolf Jindrák, explique de la même manière dans le cadre d’un entretien avec Hnonline.sk que « la raison principale [de cette mesure] est l’augmentation du nombre de migrants illégaux sur le territoire slovaque » et que « si la Pologne réintroduit des contrôles avec la Slovaquie, nous ne pouvons pas permettre à ces migrants illégaux de passer par la République tchèque. »
Or, comme le souligne le Premier ministre tchèque Peter Fiala, « le nombre de migrants illégaux vers l’UE recommence à augmenter […] Nous ne prenons pas la situation à la légère. »
Du côté slovaque, le Premier ministre intérimaire Ludovit Odor considère que « tout cela a été déclenché par la Pologne, où des élections auront bientôt lieu », tandis que le vainqueur des élections du 30 septembre, Robert Fico, promet quant à lui de rétablir des contrôles… à la frontière hongroise.
