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L’essentiel de l’actualité du 7 au 13 février dans le V4

Temps de lecture : 14 minutes

Hongrie

Immigration clandestine : la Hongrie déploie des gardes civils
Faisant face à une recrudescence du nombre de migrants essayant de traverser illégalement sa frontière depuis la Serbie, le gouvernement hongrois a décidé d’y déployer des membres de l’Association nationale des gardes civils (Országos Polgárőr Szövetség, OPSZ), une organisation non gouvernementale forte de 65 000 volontaires et impliquée depuis 2016 dans la lutte contre l’immigration clandestine. Le décret en ce sens a été publié le 2 février au journal officiel. Les gardes civils seront essentiellement engagés à Röszke, Mórahalom et Ásotthalom.

Georges de Habsbourg : « Il y a beaucoup de domaines où la France et la Hongrie travaillent très bien ensemble »
Dans le cadre d’un entretien publié ce mercredi 9 février par Mandiner, l’archiduc Georges de Habsbourg, ambassadeur de Hongrie en France, a abordé la question des relations de la France avec la Hongrie et les autres pays du Groupe de Visegrád : « La ‘Conférence sur l’avenir de l’Europe’ est centrale. La Hongrie a également fortement soutenu ce projet : réfléchir à ce à quoi l’Europe devrait ressembler à l’avenir. C’est l’occasion pour nous de mieux présenter nos idées et celles de l’Europe centrale. […] Le principe de subsidiarité était bien sûr inscrit dans les traités de Maastricht, ce qui fournit un cadre de référence pour la question de savoir où la’ souveraineté’ européenne est possible ». M. de Habsbourg a également qualifié d’ « absolument positif » le bilan de la récente visite d’Emmanuel Macron à Budapest : « Il y a beaucoup de domaines où la France et la Hongrie travaillent très bien ensemble. […] La défense, l’économie, la politique énergétique et, en particulier, l’énergie nucléaire sont des domaines où la coopération est très bonne. […] La visite de M. Macron à Budapest s’est également adressée au groupe de Visegrád et a assisté à leur réunion. […] Ces pays se développent très dynamiquement et il existe une bonne coopération entre eux. C’est une construction intéressante sans ses propres institutions. Il n’y a pas de bureaucratie de Visegrád. Il n’y a que quatre pays qui ont décidé de travailler ensemble. […] Sur le plan économique, leur croissance est supérieure à la moyenne européenne. Autant de facteurs également reconnus à Paris ».

Gergely Gulyás : « L’élite d’Europe occidentale aimerait se voir à la barre du navire hongrois »
Dans un entretien publié ce mercredi 9 février dans l’hebdomadaire Magyar Demokrata, le ministre en charge du cabinet du Premier ministre, Gergely Gulyás, est revenu sur plusieurs aspects de la campagne électorale en vue des élections législatives du 3 avril prochain. Le ministre, qui estime que « l’élite d’Europe occidentale aimerait se voir à la barre du navire hongrois » et que celle-ci est « favorable à l’immigration, au lobby LGBTQ, à une gouvernance internationaliste et […] opposée aux politiques fondées sur des fondements nationaux », a également défendu le référendum sur la protection de l’enfance – qui aura lieu le même jour que les élections – car « il n’y a pas d’argument plus fort, pas de plus grande légitimité démocratique qu’un référendum valable où une majorité d’électeurs prend clairement position sur ces questions ». Concernant la question d’un éventuel débat entre le Premier ministre sortant, Viktor Orbán, et le prétendant de l’opposition « unie », Péter Márki-Zay, M. Gulyás a expliqué qu’un tel débat ne pouvait avoir lieu, d’autant plus que « si l’on regarde objectivement les événements des trois mois restants, il n’y a aucun sentiment que le leader de la gauche soit Péter Marki-Zay » dans la mesure où, derrière les coulisses, ce rôle est plutôt joué par l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány, selon le ministre.

Szijjártó : pas de nouvelles troupes de l’OTAN en Hongrie
Réitérant les déclarations du ministre hongrois de la Défense, Tibor Benkő, le ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a renouvelé ce lundi 7 février vis-à-vis d’Euronews le refus de la Hongrie d’accueillir des soldats de l’OTAN sur son territoire : « Nous n’accepterons pas parce que nous avons déjà des troupes de l’OTAN sur le territoire du pays, [en l’occurrence] l’armée hongroise. […] Nous exhortons la communauté internationale à faire de son mieux pour éviter le retour de la guerre froide ».

Divergences entre Budapest et Varsovie au sujet de l’Ukraine
« Polonais et Hongrois, deux bons amis », dit le dicton souvent cité tant sur les bords du Danube que sur ceux de la Vistule… mais il y a aussi des exceptions. Ainsi, que le cadre d’un entretien publié ce jeudi 10 février par gazeta.pl, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Marcin Przydacz, a estimé – au sujet du blocage, par la Hongrie, de l’adhésion de l’Ukraine au centre de cyberdéfense de l’OTAN pour cause de violation, par l’Ukraine, des droits de la minorité hongroise de Subcarpatie – que « les actions hongroises contre l’Ukraine [étaient] malheureuses. […] les Russes semblent être en mesure de retirer un État membre de l’OTAN d’une action unie. […] Malheureusement, ce n’est pas le premier cas de ce genre. […] La Pologne a une politique orientale très différente envers l’Ukraine et la Russie que la Hongrie ».

Nouvelle manifestation contre les mesures sanitaires à Budapest
Entre 80 et 100 véhicules ont participé, ce lundi 7 février vers 18 heures, entre la place des Héros et la place Kossuth à Budapest, à une manifestation de protestation contre les restrictions sanitaires en Hongrie. L’organisateur de la manifestation, Attila Szűcs, a exprimé les revendications des manifestations qui réclament la levée pure et simple des mesures et restrictions coercitives relatives à la lutte contre le coronavirus. Présente à cette manifestation, la députée nationaliste Dóra Dúró (Mi Hazánk) a déclaré : « Mi Hazánk a soutenu un certain nombre d’initiatives civiles qui se sont opposées à la dictature Covid, et nous avons également exprimé notre solidarité avec les camionneurs canadiens […] Maintenant, nous faisons la même chose ici […] Assez de la dictature Covid ! »

Viktor Orbán : les instances européennes mènent une « guerre sainte » contre la Hongrie
Lors de son discours annuel sur l’état de la Hongrie, prononcé ce samedi 12 février à Budapest en ce début de campagne pour les élections législatives du 3 avril, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est largement revenu sur les multiples conflits opposant la Hongrie aux instances européennes qu’il accuse de mener « une guerre sainte, un djihad » contre son gouvernement : « Pour eux, l’État de droit est un moyen par lequel ils veulent nous façonner en quelque chose qui leur ressemble », alors que la Hongrie ne veut pas devenir comme l’Europe occidentale, ce qui amène une « aliénation culturelle croissante » entre cette dernière et l’Europe centrale. « Il n’y a pas d’autre solution que la tolérance. C’est la seule façon de trouver une voie commune », explique ainsi le chef du gouvernement hongrois – des propos que certains veulent interpréter comme une menace de sortie de l’Union européenne.

Pologne

Plus qu’une heure d’allemand par semaine pour les enfants de la minorité allemande en Pologne
Le ministre polonais de l’Éducation, Przemysław Czarnek (PiS), vient de décider – unilatéralement –, ce vendredi 4 février, de réduire de trois à une heure par semaine l’enseignement de l’allemand destiné aux enfants de la minorité allemande de Pologne et d’allouer ces fonds à l’enseignement de la langue polonaise pour les enfants de la diaspora polonaise en Allemagne.

Démission du ministre des Finances Tadeusz Kościński
Effet collatéral du programme économique « Ordre polonais », le ministre polonais des Finances, Tadeusz Kościński, a remis sa démission ce lundi 7 février au Premier ministre Mateusz Morawiecki qui l’a acceptée, comme l’a fait savoir la porte-parole du PiS, Anita Czerwińska. M. Morawiecki assurera l’intérim de cette fonction jusqu’à la nomination d’un successeur à M. Kościński. Selon un sondage publié ce mardi 8 février par Do Rzeczy, seuls 7,7% des Polonais étaient d’avis que la responsabilité des cafouillages liés à la mise en œuvre de l’Ordre polonais incombaient à M. Kościński, tandis que 37,5% y voyaient plutôt la responsabilité de ses vice-ministres et de hauts fonctionnaires, 36% considérant encore que la responsabilité se situait du côté du Premier ministre Mateusz Morawiecki lui-même, ce dernier point de vue étant le plus partagé parmi les partisans de l’opposition. Interrogé à ce sujet, le président du groupe parlementaire du PiS et vice-président de la Diète, Ryszard Terlecki, a estimé que M. Kościński assumait logiquement « la responsabilité politique de certaines lacunes survenues dans la mise en œuvre des nouvelles règles fiscales ».

La Pologne livrera des armes à l’Ukraine
Après une période d’hésitation à ce sujet, le gouvernement polonais a finalement décidé, ce mardi 8 février, d’offrir du matériel militaire à l’Ukraine, comme l’avaient fait précédemment la République tchèque et les pays baltes – en l’occurrence essentiellement des des armes légères, mais aussi des munitions antichars et antiaériennes. Le communiqué du gouvernement à ce sujet précise néanmoins que « la décision de transférer des moyens militaires a été prise sur la base d’une analyse effectuée, en tenant compte de la nécessité d’assurer les opérations courantes des forces armées polonaises et de maintenir le niveau de stock requis dans notre armée ».

Andrzej Duda a rencontré le secrétaire général de l’OTAN
Le président polonais Andrzej Duda se trouvait à Bruxelles ce lundi 7 février, où il a rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, pour aborder la question de la crise opposant l’Ukraine à la Russie, tandis que la Russie et la Biélorussie organisent des manœuvres conjointes en Biélorussie du 10 au 20 février prochain. « Je ne doute pas que nous ayons besoin d’un renforcement du flanc oriental de l’OTAN dans ce domaine », a déclaré à ce sujet le chef de l’État polonais. « Tout le monde peut voir ce qui se passe : la Russie accroît sa présence militaire dans notre partie de l’Europe et de plus en plus d’unités russes arrivent, à la fois à la frontière russo-ukrainienne et en Biélorussie ». Andrzej Duda, qui s’inquiète de ce que les troupes russes pourraient demeurer en Biélorussie à l’issue desdites manœuvres, a « proposé de tenir des pourparlers au format OTAN-Ukraine et OTAN-Géorgie » pour montrer à ces pays qu’on ne les abandonnent pas.

Sommet du Triangle de Weimar à Berlin
Le président polonais Andrzej Duda s’est rendu à Berlin ce mardi 8 février pour un sommet du Triangle de Weimar avec le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) et son homologue français Emmanuel Macron. Les trois hommes d’État se sont essentiellement entretenus des questions de sécurité en relation avec la présente crise russo-ukrainienne. M. Duda a déclaré qu’à cet égard, « la période [actuelle était] la plus difficile depuis 1989 pour toute la communauté occidentale, pour l’OTAN, pour l’Union européenne […] Il est très important que nous nous rencontrions et que nous parlions, que nous cherchions une issue à cette situation. Nous devons assurer la paix et la sécurité de nos nations, ainsi que protéger le droit international et l’intégrité territoriale des États qui ne sont pas membres de l’OTAN ou de l’Union européenne, mais qui sont nos alliés. […] Il faut trouver une solution pour éviter la guerre. C’est notre tâche première ». Plus tôt dans la journée, M. Duda s’était aussi entretenu de ces mêmes questions avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel.

Vers un abandon progressif des restrictions sanitaires
Dans un entretien publié ce mercredi 9 février par le quotidien Fakt, le ministre polonais de la Santé, Adam Niedzielski, a déclaré que la situation épidémique s’améliorait actuellement dans le pays et que la présente vague de Covid devrait s’éteindre au cours des prochaines semaines : « Je pense que dans le mois à venir, je recommanderai définitivement un abandon progressif des restrictions et la restauration du fonctionnement normal de la vie sociale et économique. […] Je recommanderais aux personnes qui se sentent touchées par une infection de porter [un masque…] non pas comme une obligation, mais comme une recommandation ». Concernant les établissements scolaires, le ministre a rappelé que « rétablir l’éducation à temps plein est une priorité absolue » pour le gouvernement.

La barrière frontalière laissera passer les animaux sauvages
Face aux craintes exprimées quant aux conséquences de la barrière frontalière pour la faune sauvage, le porte-parole de la Direction générale polonaise de la protection de l’environnement, Piotr Otrębski, a tenu à expliquer, dans un entretien publié ce mardi 8 février par Do Rzeczy, que la barrière sera aménagée de sorte à pouvoir laisser les animaux sauvages en de nombreux endroits : « Il y a beaucoup de déclarations générales dans l’espace public sur cette question, qui sont émotionnellement marquées, mais malheureusement fausses. Il n’est pas question de détruire la nature. […] Il y aura des passages pour les gros animaux et de nombreux passages pour les petits animaux à l’intérieur du barrage. En outre, il convient de souligner qu’il y aura des sections de la frontière – rivière et marais – où il n’y aura pas de barrière », de sorte que « l’impact sur l’environnement soit le plus faible possible ».

Après l’État de droit et Turów, les eaux usées – une nouvelle saisine de la CJUE contre la Pologne
La Commission européenne a annoncé ce mercredi 9 février avoir décidé « de saisir la Cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre la Pologne pour non-respect de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires »… depuis 2015. En effet, « en Pologne, plus de 1 000 agglomérations n’ont pas de système de collecte pour leurs eaux usées municipales, ce qui signifie que les eaux usées sont directement rejetées dans les rivières, les mers ou les lacs sans traitement [tandis que] les efforts déployés par les autorités polonaises ont jusqu’à présent été insatisfaisants et insuffisants » dans ce domaine, or, « le Green Deal européen fixe une ambition de pollution zéro pour l’UE ».

Visite de Boris Johnson en Pologne
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est rendu en Pologne ce jeudi 10 février à l’occasion du déploiement de 350 soldats de l’unité d’élite du 45e Commando des Royal Marines venus en renfort sur la frontière polono-biélorusse, où une centaine de soldats britanniques se trouvent déjà depuis le mois de novembre. Lors d’une conférence de presse conjointe, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré : « Nous ne nous laisserons pas intimider [par la Russie], nous sommes ensemble et travaillons ensemble pour maintenir la paix. […] Nous vivons une époque très turbulente et nous devons veiller à nos alliances. Ces temps fragiles créent des défis supplémentaires entre nous aujourd’hui, et le Royaume-Uni a fait une grande démonstration de solidarité avec l’Ukraine, la Pologne et toute la partie orientale de l’OTAN. […] La Pologne et le Royaume-Uni étaient du côté de la paix, de la paix et de la sécurité […] La Pologne et la Grande-Bretagne ont été parmi les premières à signaler le danger des actions agressives de Poutine. Il est temps pour l’Occident de sortir de ce sommeil géopolitique », tandis que Boris Johnson renchérissait : « Si la Pologne est menacée […] la menace nous concerne tous ».

Conflit avec Bruxelles : la Pologne pourrait réduire sa contribution au budget européen
Confrontées à une menace de la part de la Commission européenne de réduire les fonds européens à destination de la Pologne pour recouvrer les montants des amendes infligées à cet État membre par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) dans le cadre des dossiers concernant ledit État de droit et le différend de tchéco-polonais – entre-temps réglé – à propos de la mine de Turów – que la Pologne refuse de payer, les autorités polonaises envisagent de réduire en conséquence leur contribution au budget de l’Union européenne. Le vice-ministre polonais de l’Infrastructure, Marcin Horała (PiS), a ainsi déclaré ce mercredi 9 février à la radio : « Ce sont des fonds non dus, nous ne les verserons donc pas. Si la Commission européenne, dans ces circonstances, nous prive illégalement de ces fonds […], alors nous utiliserons toutes les mesures possibles pour bloquer de telles actions […] Cependant, j’espère qu’on n’en arrivera pas là, [malgré] un bras de fer dans les négociations ».

Acquittement de la DRH d’IKEA qui avait licencié un employé pour citation de la Bible
Le tribunal de district de Cracovie vient d’acquitter une cadre du groupe IKEA, Katarzyna N., qui, en tant que responsable des ressources humaines de cette entreprise, avait licencié un employé en mai 2019 après que ce dernier ait publié des extraits de la Bible dans un forum interne à l’entreprise en réponse à une contribution relative une « journée de solidarité avec les personnes LGBT ». L’employé avait notamment écrit : « Quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ce qu’ils ont fait tous les deux est une abomination ; ils seront mis à mort, leur sang retombe sur eux » (Lévitique, 20:13). Soutenu par le mouvement Ordo Iuris, ce dernier envisage de faire appel de ce jugement.

De nombreux anciens dirigeants politiques européens travaillent pour des entreprises russes
Dans un entretien publié par biznesalert.pl ce vendredi 11 février, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a évoqué la manière dont la Russie achetait littéralement certains dirigeants européens – comme les clubs de football achètent des joueurs : « La liste des dirigeants et des responsables politiques qui ont choisi les roubles russes et une carrière dans les entreprises du Kremlin est un casse-tête. Tout le monde connaît le cas de Gerhard Schroeder, qui a transformé sa carrière politique en gains dans des entreprises énergétiques russes. Mais son cas n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sur la longue liste des collaborateurs de Gazprom, Lukoil, Rosneft et des entreprises construisant Nord Stream 2, on trouve d’anciens chanceliers, premiers ministres, chefs de la diplomatie, conseillers présidentiels et ministres ».

Les quotas de CO2, moteur artificiel de l’inflation
Le ministère polonais du climat et de l’environnement a indiqué dans un communiqué publié ce jeudi 10 février que le coût des quotas d’émission de CO2 représentait 60% du prix de l’électricité en Pologne. « Depuis de nombreux mois, le gouvernement polonais demande à la Commission européenne une réforme globale du système de quotas d’émission et de limiter, voire d’exclure, le rôle des institutions financières qui provoquent la spéculation sur le marché des quotas d’émission », peut-on lire dans le communiqué du ministère qui explique également que grâce au « bouclier anti-inflation » instauré par le gouvernement, l’augmentation du prix de l’électricité pour les ménages polonais ne sera pas de 27% mais seulement de 7-8%.

Slovaquie 

Les Slovaques refusent la discrimination à l’égard des non-vaccinés
Selon un sondage publié ce lundi 7 février par l’agence Focus, deux tiers des Slovaques se déclarent opposés à l’initiative de la parlementaire libérale Jana Bittó Cigániková (SaS) selon laquelle les personnes non vaccinées devaient payer de leur poche leurs éventuels soins en relation avec une infection due au Covid-19. « Les personnes non vaccinées consomment 93 % des ressources financières allouées au Covid et plus de 80 % des capacités en personnel, ce qui empêche les gens d’accéder aux services de médecine classique », avait-elle déclaré pour justifier la discrimination.

Incidents au parlement slovaque entre nationalistes et libéraux
La séance du Conseil national slovaque (parlement) de ce mardi 8 février été marquée par un incident, alors que le débat en cours portait sur l’accord de coopération en matière de défense entre la Slovaquie et les États-Unis. Deux parlementaires nationalistes du Parti populaire « Notre Slovaquie » (Ľudová strana Naše Slovensko, ĽSNS) ont commencé par occuper la tribune en brandissant un drapeau slovaque. C’est alors que deux autres députés – libéraux – se sont placés devant eux en brandissant de même un drapeau… ukrainien (à l’envers). Un des deux députés nationalistes a alors aspergé l’un de ses contradicteurs et le drapeau ukrainien avec ce qui semble être de l’eau minérale, tandis qu’un troisième député nationaliste fait alors irruption, s’empare du drapeau ukrainien et arrache son masque au député libéral qui venait d’être arrosé.

Manifestations contre l’accord de défense américano-slovaque
Pendant que le parlement slovaque débattait dans cette ambiance inhabituelle à propos  l’accord de coopération en matière de défense entre la Slovaquie et les États-Unis, des milliers de manifestants – dont certains brandissaient des drapeaux du parti nationaliste ĽSNS ou des drapeaux slovaques – se rassemblaient devant le parlement à Bratislava pour protester contre cet accord, tandis que le parti Republika et le parti social-démocrate Smer-SD de l’ancien Premier ministre Robert Fico organisaient des manifestations similaires un peu plus tard dans la journée. « Nous pouvons avoir des points de vue différents sur différentes choses, mais lorsqu’il s’agit de la Slovaquie, nous avons besoin que toute l’opposition soit unie », a déclaré M. Fico à cette occasion. L’accord en question, conclu entre la Slovaquie et les États-Unis, prévoit que l’armée américaine puisse utiliser gratuitement les deux principaux aéroports militaires de Slovaquie et établir des bases militaires et déployer du matériel dans l’ensemble du pays, moyennant quoi la Slovaquie recevra 100 millions de dollars qui lui permettront de rénover ses propres infrastructures de défense. Le revers de la médaille est une implication pratiquement directe et automatique du pays dans tout conflit armé dans lequel les États-Unis pourraient être le cas échéant partie prenante en Europe centrale ou orientale.

Tchéquie 

Miloš Zeman : Les Russes n’attaqueront pas
Interrogé par la chaîne d’information CNN Prima News ce dimanche 6 février, le président tchèque Miloš Zeman est revenu sur l’actuelle crise russo-ukrainienne qu’il considère comme une « guerre de mots », prenant ainsi le contre-pied du gouvernement de Petr Fiala au grand dam des autorités ukrainiennes.

Nouveau contingent de policiers tchèques à la frontière serbo-hongroise
En ce début février, la République tchèque a envoyé un nouveau contingent de 40 policiers équipés de seize véhicules, d’appareils de vision nocturne et de deux chiens en renfort à la frontière entre la Hongrie et la Serbie – qui est aussi une frontière extérieure de la zone Schengen, afin d’y épauler leurs collègues hongrois jusqu’au 24 mars.

Mobilisation contre les mesures sanitaires
Les opposants aux mesures sanitaires anti-Covid – emmenés par le collectif Chcípl pes (Le chien est mort) – se sont mobilisés pour une double journée d’action dans le centre de Prague, où ils ont été rejoints par des cortèges de voitures partis de tout le pays.

Levée de la plupart des mesures sanitaires d’ici fin février
Le gouvernement tchèque a décidé de lever certaines « mesures sanitaires » à partir de ce jeudi 10 février, notamment l’obligation des passeports vaccinaux pour entrer dans les restaurants, les lieux de services ainsi que les événements sportifs et culturels. La plupart des autres restrictions seront a priori levées d’ici la fin février, en fonction de l’évolution de l’épidémie, a déclaré le gouvernement. Le passeport sanitaire est cependant toujours obligatoire pour passer la frontière en cas de séjour plus long que 24 heures.

Des Tchèques demandent des compensations financières pour des effets indésirables dus au vaccin contre le Covid
Selon une information rapportée par Remix ce jeudi 10 février, le ministère tchèque de la Santé, 30 personnes ont déjà déposé une demande de compensation financière pour des problèmes de santé liés à la vaccination contre le Covid, réclamant ainsi des montants allant de 3700 à 4,1 millions d’euros. Jusqu’à présent, le ministère réclame jette ces demandes, mais cela n’empêche pas pour autant des recours éventuels devant les tribunaux – ce qui n’est cependant pas (encore) le cas pour le moment. Selon l’Institut d’État pour le contrôle des médicaments, 11 729 suspicions d’effets indésirables ont été signalées jusqu’à présent suite à la vaccination contre le Covid en Tchéquie.

Le Premier ministre Petr Fiala veut réduire les dépenses de l’État
Dans un grand entretien paru ce jeudi 10 février dans le quotidien conservateur Lidové noviny, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a notamment abordé les questions du nucléaire, de l’aide d’urgence énergétique, de l’inflation et du budget.

Décrets Beneš : pas d’exception pour le prince de Liechtenstein
Le tribunal de district de Břeclav (sud de la Moravie) vient de rejeter ce vendredi 11 février la requête de la famille princière de Liechtenstein qui réclame notamment la restitution des châteaux de Lednice (Eisgrub en allemand) et de Valtice (Feldsberg), inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et saisis après la Seconde Guerre mondiale en vertu des tristement célèbres décrets Beneš – ayant alors notamment déchu trois millions d’Allemands de leur citoyenneté tchécoslovaque, lesquels furent également dépouillés de leurs biens et expulsés du pays au cours de longues marches forcées jusqu’à la frontière. Pour le tribunal de Břeclav, les décrets Beneš sont inviolables et toujours en vigueur, tandis que la famille princière argumente que le prince François-Joseph II de Liechtenstein n’aurait pas été allemand à ce moment-là – un argument qui n’a pas vraiment convaincu les autorités judiciaires tchèques.