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L’essentiel de l’actualité du 26 avril au 2 mai dans le V4

Temps de lecture : 14 minutes

V4

  • Dans le cadre de la présente crise diplomatique tchéco-russe faisant suite à la révélation par le gouvernement tchèque le 17 avril dernier d’une implication russe dans l’explosion d’un dépôt de munitions en Tchéquie en 2014, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, dont le pays préside actuellement le Groupe de Visegrád, a convoqué dans l’urgence une vidéo-conférence des chefs de gouvernements du V4 au sujet de la Russie qui s’est déroulée ce lundi 26 avril. Au menu de cette réunion des quatre premiers ministres (Mateusz Morawiecki, Viktor Orbán, Andrej Babiš et Eduard Heger) : l’escalade des actions de la Russie en Europe centrale menaçant la sécurité commune des pays de la région, en relation donc avec le présent différend tchéco-russe mais aussi avec la situation toujours extrêmement tendue dans l’est de l’Ukraine. De leur côté, les ministres des Affaires étrangères du V4 ont publié un communiqué commun, par lequel ils condamnent « les actions menaçant la sécurité des États souverains et de leurs citoyens et expriment leur solidarité avec les actions menées par la République tchèque ».
  • L’étude de faisabilité du train à grande vitesse (TGV) Budapest-Varsovie vient de s’achever. Les travaux commenceront concrètement au début des années 2030.
  • Selon des informations diffusées ce vendredi 30 avril par la Commission européenne, des tests informatiques auront lieu au mois de mai dans 24 pays de l’Union européenne en vue de mettre en place le système de passeport vaccinal à partir du 1er juin. La Hongrie, la Belgique et la Slovaquie ne participant pas à ces tests, leur participation au système européen de passeport vaccinal ne pourra être mise en place que plus tard.

Hongrie

  • Le porte-parole du gouvernement hongrois, Gergely Gulyás, a expliqué le 25 avril sur Radio Kossuth que la Hongrie consacrerait la majeure partie du Fonds de relance européen pour moderniser et faire évoluer le secteur de la santé, pour « améliorer la qualité des soins dans tout le pays ».
  • Le secrétaire d’État à la fiscalité du ministère hongrois des Finances, Norbert Izer, a exprimé ce lundi 26 avril l’opposition des autorités hongroises à la proposition du président américain Joe Biden d’instituer un taux minimum de 21% pour l’impôt sur les sociétés à l’échelon planétaire, ce taux étant actuellement de 9% en Hongrie.
  • Le président de l’Autorité nationale hongroise de protection des données, Attila Péterfalvi, a déclaré ce lundi 26 avril que « la présentation [obligatoire] de la carte de d’immunité [le passeport vaccinal, ndlr.] à l’entrée [des magasins] n’est pas constitutionnellement un problème de protection des données car elle n’est pas accompagnée d’un enregistrement de données ».
  • Selon un sondage en ligne réalisé par Kecskemét Poll et publié ce vendredi 30 avril sur Magyar Jelen, 80% des 3 218 personnes ayant répondu sont hostiles à la discrimination basée sur la vaccination contre le Covid. Ce refus est même de 86% chez les moins de trente ans. Plusieurs partis dénoncent les discriminations induites par ce passeport Covid.
  • Le parlement hongrois a adopté ce mardi 27 avril une réforme fondamentale du statut de onze universités publiques – l’Université d’économie de Budapest, l’Université de Debrecen, l’Université de Dunaújváros, l’Université hongroise des arts de la danse, l’Université de Nyíregyháza, l’Université d’Óbuda, l’Université de Pécs, l’Université Semmelweis, l’Université de Szeged et l’Université d’éducation physique –, transférant des actifs d’une valeur de plusieurs milliards d’euros à des fondations qui gèreront dorénavant les universités et certaines institutions culturelles. Les conseils d’administration de ces fondations seront nommés par le gouvernement. L’opposition de gauche crie au « vol de fonds publics » et prétend que Viktor Orbán et le Fidesz feraient ainsi main basse sur l’enseignement supérieur, d’autant que selon la liste qu’a publiée le magazine Mandiner, nombre des personnes nommées dans lesdits conseils d’administration sont proches du pouvoir.
  • Le ministre hongrois de la Fonction publique, Miklós Kásler, a annoncé ce mercredi 28 avril sur Facebook que les interventions chirurgicales ne nécessitant pas d’hospitalisation pourront reprendre à partir du lundi 3 mai.
  • Le parlement hongrois a adopté ce mercredi 28 avril un projet de loi exonérant dorénavant d’impôts sur le revenu les personnes physiques âgées de moins de vingt cinq ans. Selon le ministre de la Famille, Katalin Novák, cette mesure bénéficiera à un million de jeunes contribuables âgés de 15 à 25 ans.
  • La Hongrie et la Chine ont signé un nouvel accord de coopération pour favoriser le commerce aérien dans le cadre du projet chinois de la nouvelle route de la soie, appelé la Ceinture et la Route, (acronyme anglais OBOR).
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó et son homologue roumain Bogdan Aurescu se sont rencontrés ce mercredi au château d’Almásy, à Gyula (comitat de Békés) près de la frontière roumaine, et ont signé un accord visant à redonner vie à la commission mixte sur les affaires des minorités. « Le comité s’est réuni pour la dernière fois en 2011, mais l’accord actuel, qui énonce également les points de discorde, permet également la discussion et la résolution conjointes de questions que l’on pensait auparavant non résolues, » a expliqué M. Szijjártó. Par ailleurs, les deux hommes ont conjointement convenu de l’ouverture de deux nouveaux postes frontières permanents dans ce même comitat – entre Elek (Aletea) et Ottlaka (Grăniceri) près de Gyula, et entre Dombegyház et Kisvarjas (Variașu Mic).
  • Selon les chiffres publiés ce mercredi 28 avril, le taux de chômage était exactement de 4,0% à la fin du mois de mars en Hongrie, soit 0,5% de plus que fin mars 2020, mais 0,4% de moins que fin février 2021. Les plus touchés par le chômage sont toujours les jeunes de 15 à 24 ans avec un taux de 13,6% (+2,4% en un an).
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, et le ministre slovaque des Finances, Igor Matovič, ont inauguré conjointement, ce jeudi 29 avril à Gönyű (comitat de Győr-Moson-Sopron) au bord du Danube, une ligne de transport électrique entre la Hongrie et la Slovaquie voisine. M. Szijjártó a expliqué qu’avec « les lignes de transport d’un kilomètre et demi entre Gönyű et Gabčíkovo (Bős) et les lignes de transport de 23 kilomètres entre Sajóivánka [au nord-est de la Hongrie] et Rimavská Sobota (Rimaszombat), les deux pays ont connecté leurs lignes de transport en deux points. […] Grâce à ces développements, l’expansion des connexions internationales assurera l’équilibre du système électrique européen unifié sur la route d’écoulement nord-est-sud la plus fréquentée, et garantira également la sécurité d’approvisionnement à long terme de la région nord-est-hongroise ».
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a annoncé ce jeudi 29 avril sur Facebook la conclusion d’un accord de libre circulation entre la Hongrie, la Serbie et le Monténégro – c’est-à-dire de reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination covidiens entre les trois pays. « Aujourd’hui, nous avons convenu avec le ministre serbe des Affaires étrangères Nikola Selaković et le ministre monténégrin des Affaires étrangères Đorđe Radulović que nos certificats de vaccination seraient mutuellement reconnus et que les personnes vaccinées pourraient voyager librement entre la Hongrie et la Serbie et la Hongrie et le Monténégro à partir de demain. […] Nous avons également entamé des négociations avec la Grèce et Israël à ce sujet, et nous fournirons des informations immédiates dès qu’elles seront disponibles, » a expliqué M. Szijjártó.
  • Depuis ce samedi 1er mai, les restaurants, les hôtels, les théâtres, les cinémas, les spas, les gymnases, les bibliothèques, les musées et autres lieux de loisirs sont à nouveau ouverts en Hongrie… mais uniquement pour les personnes détenant le sésame que représente la carte d’immunité Covid-19, le fameux passeport vaccinal. Pour les autres… le confinement continue. Les exploitants des établissements sont tenus de respecter cette discrimination de fait sous peine d’amendes pouvant aller de 200 000 à 3 millions de forints (550 à 8300 euros). De même si des employés non munis d’un passeport vaccinal omettant de porter le masque. Dans certains cas, une fermeture administrative desdits établissements peut être prononcée allant jusqu’à une année.
  • Selon une information publiée le 22 avril par le magazine automobile Vezess, des policiers en civil seront chargés, à partir du mois de mai, de traquer spécialement les piétons traversant en dehors des clous ou lorsque le feu est rouge et de leur infliger une contravention pouvant aller de 5000 à 150 000 forints (14 à 410 euros).

Pologne

  • Une réunion des dirigeants de Droite unie, la coalition gouvernementale, a eu lieu le dimanche 25 avril à l’initiative du président du PiS Jarosław Kaczyński pour tenter d’aplanir les différends aux sein de la coalition gouvernementale polonaise, une réunion que d’aucuns qualifient de celle « de la dernière chance », tant la situation est tendue entre le PiS et ses deux petits alliés (Porozumienie et Solidarna Polska), ces derniers ne semblant pas être en mesure de se maintenir au Sejm en se présentant seuls aux élections et craignant de ne plus bénéficier de strapontins sur les liste du PiS lors des prochaines échéances. À l’issue de la réunion, président du comité exécutif du PiS, Krzysztof Sobolewski, a déclaré que « Toutes les parties sont convaincues des effets positifs des actions de la droite unie depuis le double succès des élections de 2015 et de leur volonté de conclure un accord de programme pour 2021-2023. Des mesures appropriées seront prises dans les prochains jours ».
  • Ces dissensions au sein de la coalition retardant de fait la ratification du plan de relance européen par le Sejm, d’aucuns – tel le député européen Jacek Saryusz-Wolski (PiS) – redoutent que la Pologne – comme d’autres États européens d’ailleurs – ne soit pas en mesure d’élaborer son plan de relance national à temps – le délai normal ayant été initialement fixé au 30 avril – et que ce retard pourrait avoir pour conséquence que la Pologne ne reçoive que plus tard la part du Fonds de relance (23,9 milliards d’euros de subventions et 32,3 milliards d’euros de prêts) à laquelle elle a droit. « On peut s’attendre à de nouvelles perturbations dans ce sens », a-t-il expliqué dans un entretien avec Gazeta Polska.
  • Le ministre polonais de l’Infrastructure, Andrzej Adamczyk, a annoncé ce mardi 27 avril la signature d’un accord en vue de la réalisation de la deuxième étape du projet du canal de la Vistule. « Le contrat pour la deuxième phase de cet investissement […] nous permettra de reconstruire le fairway de la rivière Elbląg sur un tronçon de 10 kilomètres. Grâce à cet accord, un pont tournant sera également installé sur l’Elbląg ».
  • Le PiS de Jarosław Kaczyński a finalement trouvé, ce mardi 27 avril, une solution pour assurer la ratification du plan de relance européen par le Sejm. Un fois n’est pas coutume, c’est avec la coalition Lewica (La Gauche) que le premier ministre Mateusz Morawiecki a finalement conclu un accord, tandis que Solidarna Polska, le parti du ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, maintenait qu’il votera contre cette ratification au parlement, comme il l’avait déjà fait au sein du gouvernement.
  • Selon un récent sondage de l’institut IBRiS et publié le 28 avril, 67% des Polonais s’informent par Internet, 38% par Polsat, 36% par Fakty TVN, 33% par la télévision publique TVP, 29,5% par les réseaux sociaux, 29% par la radio et seulement 12% par la presse écrite. Marcin Duma, de l’institut IBRiS, précise aussi que « l’électeur de l’opposition fait très attention à ne pas obtenir d’informations qui pourraient le contrarier », tandis que l’électeur moyen du PiS « n’a aucun problème à voir ce qui se passe sur TVN […] Les électeurs de la droite unie sont ouverts, parce qu’ils ont confiance en eux, ils savent qu’ils ont raison. C’est clairement visible sur Internet […] Ils combattent pour la Pologne. Quand vous luttez pour la vérité, vous vous sentez à l’aise. »
  • Selon un nouveau règlement de l’Union européenne, les cartes d’identité issues à partir du 2 août prochain devront mentionner le sexe (masculin, féminin ou divers) choisi par le titulaire du document. La Pologne a décidé de passer outre cette « innovation » : « L’essence et l’objectif de la réglementation européenne sont l’amélioration de la sécurité des identifiants et la normalisation des problèmes organisationnels et techniques, et non une révolution de la vision du monde. Lorsqu’il s’agit de désigner le sexe, il n’y a que des hommes ou des femmes dans le système juridique polonais. C’est pourquoi il n’y aura que deux sexes sur les cartes d’identité. L’Union européenne ne peut pas nous ordonner d’introduire quelque chose d’incompatible avec l’ordre juridique polonais », a ainsi expliqué le vice-ministre de l’Intérieur, Paweł Szefernaker. La PO ne l’entend pas de cette oreille, et le député Alexandra Gajewska a déjà fait savoir que son parti entreprendrait toute action nécessaire pour obliger le gouvernement polonais à inclure un troisième sexe sur les documents d’identité, conformément à la réglementation européenne.
  • Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé ce mercredi 28 mars les prochaines étapes de la réouverture.
    • À partir du 1er mai, une partie des activités sportives en plein air et dans des installations fermées et des piscines sera possible.
    • À partir du 4 mai, les centres commerciaux, les magasins de bricolage et les magasins de meubles pourront rouvrir dans le respect des règles du régime sanitaire.
    • À partir du 4 mai, les galeries d’art et les musées sous régime sanitaire reprendront leurs activités.
    • À partir du 4 mai, les enfants des trois premières classes des écoles primaires retourneront à l’école.
    • À partir du 8 mai, les hôtels reprendront leurs activités
    • Le 15 mai, les restaurants et cafés en plein air reprendront leurs activités.
    • À partir du 15 mai, les élèves des grandes classes des écoles primaires et les élèves des écoles secondaires pourront reprendre l’enseignement en mode hybride.
    • À partir du 15 mai, il sera possible d’organiser des événements tels que mariages et communions à l’extérieur avec une limite de 25 personnes maximum.
    • À partir du 29 mai, les élèves de toutes les classes retourneront à l’école à temps plein.
    • À partir du 29 mai, il sera possible de fournir des services de restauration à l’intérieur des locaux dans le respect des règles du régime sanitaire.
  • Confrontées à une épidémie de grippe aviaire sans précédent (262 foyers recensés), les autorités sanitaires polonaises ont décidé ce mercredi 28 avril de procéder à l’abattage de plus de six millions d’oiseaux. « C’est la première fois que nous sommes confrontés à une crise aussi grave, » a expliqué Andrzej Danielak, de l’Association polonaise des éleveurs et producteurs de volailles. « Jusqu’à présent, 65 foyers d’épidémies représentaient le plus grand nombre [annuel], et maintenant, nous en avons déjà dépassé 200 ».
  • Le gouvernement polonais a décidé ce jeudi 29 avril de fonder une société chargée de racheter les centrales à charbon à leurs actuels exploitants, Tauron, PGE et Enei, tandis que ceux-ci seront regroupés dans une Agence nationale de sécurité énergétique (NABE) chargée de construire et d’exploiter des centrales à gaz notamment alimentées par du gaz russe et destinées à remplacer aussi rapidement que possible les centrales à charbon. Ce montage juridique est nécessaire pour pouvoir obtenir les crédits nécessaires à la mise en œuvre de ce grand projet de transition énergétique sans que le prix de l’électricité n’augmente trop pour le consommateur final.
  • Le conseil municipal de la ville de Kraśnik (voïvodie de Lublin, est de la Pologne) a décidé ce jeudi 29 avril – sous la pression de la Norvège – d’abroger la résolution prise il y a deux ans qui déclarait son opposition à « l’idéologie LGBT ». « En abrogeant [cette résolution], nous pouvons faire un très grand pas en avant pour surmonter notre crise d’image, » a expliqué le maire de la ville, Wojciech Wilk (PO). « Que ce soit équitablement ou non, nous ne sommes pas présentés avec beaucoup de sympathie. […] Si nous abrogons cette résolution, nous aurons de meilleures chances d’obtenir des fonds externes à l’avenir. […] Je veux dire en particulier les fonds norvégiens, » a-t-il ajouté en précisant que ces subventions s’élevaient à 35 millions de zlotys (7,7 millions d’euros). Face à ces pressions financières de la Norvège, d’autres communes ont déjà fait choix de mettre en veilleuse leur condamnation de la propagande LGBT, tandis que d’autres, comme la ville de Wilamowice (Haute-Silésie), choisissent au contraire de maintenir malgré tout leurs résolutions hostiles à la propagande LGBT.
  • Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire conservateur polonais Do Rzeczy, Paweł Lisicki, a déclaré ce vendredi 30 avril lors d’un entretien sur la Radio Wnet que le projet de passeport vaccinal de l’Union européenne relevait de « l’autoritarisme ». « Si nous continuons dans cette voie, nous nous retrouverons dans la situation d’une bureaucratie totale d’experts et d’une limitation drastique des libertés civiles, c’est-à-dire tout ce qui est inclus non seulement dans la loi mais aussi le but et le sens mêmes de l’existence de sociétés et d’États libres » a-t-il expliqué. « Déjà, il y a des voix d’experts qui affirment que les gens qui ne veulent pas se faire vacciner seront persécutés ou privés de leurs droits fondamentaux, tels que la liberté de mouvement, la possibilité d’aller au cinéma ou au restaurant, ou qu’ils pourront être puni d’amendes ».
  • Selon les chiffres de l’agence européenne Eurostat publiées ce vendredi 30 avril, le taux de chômage (en données corrigées des variations saisonnières) était de 3,1% à la fin du mois de mars en Pologne, soit le taux le plus bas de l’ensemble de l’Union européenne, les deuxième et troisième places étant occupées respectivement par la Tchéquie et les Pays-Bas. Le taux de chômage était de 7,3% à la fin mars pour l’ensemble de l’Union européenne et de 8,1% dans la zone euro.
  • Des scientifiques polonais ont découvert qu’une momie égyptienne exposée au Musée national polonais de Varsovie et considérée jusqu’à présent comme celle du gouverneur d’une province égyptienne de son époque, est en fait celui d’une femme enceinte, un fœtus ayant été découvert dans son abdomen lors d’une radiographie. C’est la première fois qu’on découvre qu’une momie est le corps embaumé d’une femme enceinte.

Slovaquie 

  • La décision du gouvernement slovaque d’expulser trois diplomates russes en signe de solidarité avec la Tchéquie, dont la souveraineté nationale aurait été violée par les services secrets russes, ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition. L’ancien premier ministre Robert Fico a accusé Eduard Heger d’avoir ainsi fait une faveur aux États-Unis et déclaré que dans cette affaire, le premier ministre et ses alliés avaient l’air de « souris trempées par la pluie […] Et ils savaient pourquoi. Parce qu’ils suivent les ordres américains ». De son côté, la Russie a répliqué en ordonnant à son tour ce mercredi 28 avril l’expulsion de sept diplomates de Slovaquie, de Lituanie, de Lettonie et d’Estonie, en guise de représailles.
  • Le ministre slovaque de l’Environnement, Ján Budaj (OL’aNO), a signé ce lundi 26 avril un décret classant le loup comme animal protégé en Slovaquie. À partir du 1er juin, il sera ainsi désormais interdit de le chasser, de le capturer, de le tuer, de le garder ou d’en faire l’élevage.

Tchéquie 

  • Un audit effectuée par la Commission européenne et publié ce 24 avril révèle que le premier ministre tchèque Andrej Babiš aurait enfreint les règles européennes relatives aux conflits d’intérêts en raison de son contrôle des fonds fiduciaires liés à son empire commercial Agrofert, lequel reçoit des centaines de millions d’euros de subventions européennes. M. Babiš récuse formellement ces accusations : « Je me suis pleinement conformé à cette Lex Babiš, qui était uniquement destinée à me tenir à l’écart de la politique. […] J’ai transféré l’ancienne société à des fonds fiduciaires », dénonçant un « audit intentionnel et manipulé artificiellement provoqué par des lanceurs d’alerte professionnels du Parti pirate […] Ce sont les auditeurs qui, sur la base des affirmations de ce psychopathe [Lukáš Wagenknecht, un ancien fonctionnaire du ministère des Finances, ndlr.], ont manipulé l’audit pour me nuire ». Le rapport de la Commission estime que le conflit d’intérêts demeure, dans la mesure mesure où M. Babiš nomme les administrateurs du groupe Agrofert, a toujours « intérêt économique direct dans le succès » de cette entreprise et décide des subventions de l’UE destinées à cette dernière.
  • Après la Pologne, la Slovaquie et les pays baltes, le gouvernement roumain a également décidé ce lundi 26 avril d’expulser un diplomate russe – en l’occurrence l’attaché militaire adjoint de l’ambassade de Russie à Bucarest, Alexeï Grychayev – en signe de solidarité avec la Tchéquie. De son côté, le gouvernement ukrainien a proposé que les vingt diplomates tchèques expulsés en rétorsion par la Russie soient affectés à l’ambassade de Tchéquie à Kiev, tandis que le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, exprimait sur Twitter « le fort soutien de l’Ukraine dans le contexte des actions hostiles de la Russie sur le territoire tchèque […] L’Ukraine invite les diplomates tchèques expulsés de Moscou à travailler à Kiev et à renforcer la présence diplomatique tchèque dans notre pays [...] Nous sommes aux côtés de nos amis tchèques ».
  • Toujours dans le cadre de la présente crise diplomatique tchéco-russe, le gouvernement tchèque ayant annoncé que la société russe Rosatom serait exclue de l’appel d’offre relatif à l’extension de la centrale nucléaire de Dukovany, les autorités russes ont répliqué en annonçant de leur côté le 25 avril des « sanctions économiques adéquates » seraient prises en rétorsion à l’égard de la Tchéquie, le Kremlin expliquant que « les actions agressives sans précédent de Prague ne [peuvent] rester sans réponse ». En l’occurrence, Moscou envisage de réduire drastiquement les importations en provenance de Tchéquie, et notamment la bière.
  • Le parlement tchèque a adopté ce jeudi 29 avril un projet de loi légalisant le « mariage homosexuel ». Le projet de loi a été présenté à l’initiative du député Barbora Koranová (ANO).
  • La compagnie aérienne tchèque Czech Airlines, en faillite depuis le mois de février à cause des mesures anti-Covid, a annoncé ce vendredi 30 avril la réduction de son personnel de 430 à 100 employés. La compagnie exploitera désormais deux avions (contre une vingtaine avant la crise du Covid).
  • En réaction aux sanctions européennes dans le cadre de l’affaire Navalny, les autorités russes ont décidé de prendre des contre-sanctions, interdisant ainsi l’entrée sur leur territoire de huit fonctionnaires de l’Union européenne, dont la vice-présidente tchèque de la Commission européenne, Věra Jourová. « Je suis juste heureux d’être en si bonne compagnie. Je continuerai de lutter pour les Droits de l’Homme, la liberté des médias et la démocratie. Les efforts de la Russie pour répandre la désinformation et porter atteinte aux Droits de l’Homme méritent une réponse ferme, » a-t-elle déclaré dans une première réaction sur Twitter. Le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Parlement européen, David Sassoli, ont, de leur côté, publié un communiqué commun condamnant « fermement la décision prise […] par les autorités russes d’interdire à huit ressortissants de l’Union européenne d’entrer sur le territoire russe. Cette action est inacceptable, dépourvue de toute justification juridique et est totalement infondée ».
  • La police praguoise a ouvert une enquête au sujet d’une « fête illégale » qui aurait eu lieu ce mardi 27 avril sur le toit de l’archevêché de Prague sur la place Hradčanské et à laquelle auraient entre autres participé l’archevêque Mgr. Dominik Duka, son secrétaire Vojtěch Mátl, le chef de la protection du président, Martin Baláž, et le chef de la société Prague-Venise, Zdeněk Bergman.

Roumanie 

  • La Cour européenne de Droits de l’Homme (CEDH) de Strasbourg a condamné ce mardi 27 avril l’État roumain à verser un indemnité de dédommagement au député européen László Tőkés (UDMR) qui avait été condamné en novembre 2015 par le tribunal départemental de Bihor (nord-ouest de la Roumanie) pour avoir hissé un drapeau sicule sur sa permanence électorale, cette condamnation n’ayant pas été suffisamment motivée.

Ukraine 

  • Interrogé au sujet des relations de l’Ukraine avec la minorité hongroise de Subcarpatie et notamment l’imposition de l’ukrainien comme unique langue d’enseignement, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, a déclaré que l’Ukraine voulait « absolument que les Hongrois d’Ukraine gardent leurs traditions, leurs valeurs et maintiennent leur identité. Nous voulons qu’ils s’épanouissent dans notre société. Ils peuvent et doivent rester Hongrois, mais en tant que citoyens ukrainiens. Par conséquent, ils doivent également connaître la langue officielle afin de s’intégrer et de se débrouiller dans notre société ».