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L’essentiel de l’actualité du 11 au 17 avril dans le V4

Temps de lecture : 9 minutes

V4

Kaczyński suggère à Orbán d’aller « voir un ophtalmologue »
La tragédie ukrainienne n’en finit pas de diviser Hongrois et Polonais. Ainsi, ce vendredi 8 avril, le vice-Premier ministre polonais et président du PiS, Jarosław Kaczyński, a négativement réagi au refus de Viktor Orbán de condamner sans équivoque – sans attendre le résultat d’une enquête préalable – le massacre que des soldats russes auraient commis notamment à Boutcha, une ville de la banlieue de Kiev : « Quand Orbán dit qu’il ne peut pas voir ce qui s’est passé à Boutcha, quelqu’un pourrait lui suggérer de voir un ophtalmologue. […] Mon évaluation est clairement négative – je dois admettre que tout cela est très triste. […] Nous ne pouvons pas poursuivre notre coopération précédente [avec la Hongrie] si cela continue » dans cette direction. De son côté, l’attaché de presse de Viktor Orbán, Bertalan Havasi, a fait savoir que pour le Premier ministre hongrois, « toutes les atrocités, […] doivent […] faire l’objet d’une enquête. […] Les civils doivent être protégés à tout prix, et les mauvais traitements infligés aux civils doivent être condamnés dans les termes les plus fermes, et de tels cas doivent faire l’objet d’enquêtes. [La Hongrie réclame] une enquête indépendante et impartiale ».

Hongrie

Viktor Orbán accepterait de payer le gaz russe en roubles
Après les déclarations du ministre slovaque de l’Économie, Richard Sulík (SaS), allant dans le même sens le lundi 4 avril, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré, ce mercredi 13 avril à Budapest, que la Hongrie envisageait également de payer le gaz russe en roubles, comme Vladimir Poutine l’avait demandé le 23 mars : « Il ne nous sera pas difficile de payer le gaz en roubles, si les Russes le demandent, nous le ferons ». 

Inflation : le prix du taxi augmente de 33% à Budapest
Comme la plupart des autres pays d’Europe, la Hongrie fait face actuellement à une vague d’inflation sans précédent au cours des dernières décennies. Ainsi, selon une décision du conseil municipal de ce mercredi 13 avril,  le prix des taxis de Budapest va-t-il augmenter de 33% le 9 mai.

Nombre de patients Covid : l’État doit publier les données
La cour d’appel du tribunal municipal de Budapest a jugé, ce lundi 11 avril, en seconde instance que l’État devait divulguer certaines données épidémiologiques essentielles relatives aux hôpitaux. En conséquence, la Direction générale nationale des hôpitaux (OKFŐ) doit publier les données quotidiennes par hôpital concernant le nombre de patients Covid dans les unités de soins intensifs ou non intensifs lors des deuxième et troisième vagues de l’épidémie de coronavirus, et ce  dans un délai de quinze jours.

Pologne

Jarosław Kaczyński annonce des révélations imminentes sur la catastrophe de Smolensk
Ce dimanche 10 avril, à l’occasion du 12e anniversaire de la catastrophe de Smolensk, le vice-Premier ministre polonais et président du PiS, Jarosław Kaczyński a effectué des déclarations laissant entendre de prochaines révélations suite à la publication imminente d’un nouveau rapport d’enquête polonais.

Le président polonais Andrzej Duda veut porter le crime de Katyn devant la justice internationale
À l’occasion de ce 12e anniversaire de la catastrophe de Smolensk, le président polonais Andrzej Duda a fait le lien entre les crimes russes d’hier comme à Katyn et ceux d’aujourd’hui en Ukraine : « Crimes de guerre oubliés et impunis, les crimes contre l’humanité créent un sentiment d’impunité pour leurs auteurs. Ils créent le consentement pour leurs successeurs et partisans qui, à leur exemple, commettent des crimes similaires lorsqu’ils veulent dominer et décider du sort d’autres États et nations. Nous pouvons le voir pleinement aujourd’hui dans le cadre de l’agression brutale de la Russie contre une Ukraine indépendante et démocratique. Nous pouvons voir comment le mensonge est utilisé pour justifier les crimes russes contre la population civile et comment nier les faits ». M. Duda a aussi annoncé son intention de porter le crime de Katyn devant la justice internationale : « Ce génocide n’expire pas. Par conséquent, j’exigerai que cette affaire soit résolue devant les tribunaux internationaux. […] Ce crime doit enfin être jugé et les auteurs nommés. […] Nous le devons à ceux qui sont morts, mais nous le devons aussi à ceux qui se sont battus pour la vérité et la mémoire de Katyn pendant des années ».

Jarosław Kaczyński dénonce l’entêtement anti-polonais de la Commission européenne
Alors que depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine le 24 février dernier, la Pologne est de fait en première ligne pour prendre en charges les réfugiés ukrainiens, dont elle a – selon les derniers chiffres du UNHCR en date du 11 avril – déjà accueilli 2 645 877, soit 57% de l’ensemble des Ukrainiens ayant fui leur pays à cause de la guerre – ce qui correspond à environ 7% de sa propre population –, l’Union européenne a décidé de réduire de 69 millions d’euros les fonds européens à destination de Varsovie.

La Pologne aurait livré une centaine de chars à l’Ukraine
Des rumeurs persistantes dans la presse font état de ce que la Pologne aurait livré à l’Ukraine – à l’instar de la Tchéquie – jusqu’à une centaine de chars de type T-72 ainsi que des camions lance-roquettes BM-21 Grad.

Les propos de Macron sur Morawiecki sont « un mensonge et une insulte inacceptables »
Après les propos offensants du président français Emmanuel Macron vis-à-vis du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qu’il avait traité d’ « antisémite d’extrême-droite » (alors que M. Morawiecki a partiellement des origines juives…), le rabbin américain Shmuley Boteach (par ailleurs également écrivain et présentateur de télévision) a estimé le 8 avril qu’il s’agissait là d’ « un mensonge et une insulte inacceptables » de la part du chef de l’État français : « Je connais le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, pour l’avoir accueilli à New York et l’avoir vu à Varsovie. Le fait que Macron le traite d’antisémite, surtout alors qu’il est engagé dans l’un des plus grands sauvetages humanitaires de notre temps, est un mensonge et une insulte inacceptables. […] Macron qualifiant le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki d’antisémite alors que son pays a absorbé 2,5 millions de réfugiés, dont beaucoup de juifs, est une insulte à la décence. Le monde a le droit de s’interroger sur ce que les négociations avec Poutine ont produit, si ce n’est une augmentation de la barbarie ».

Andrzej Duda et ses homologues baltes en visite à Kiev
Depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine le 24 février, les dirigeants polonais n’ont de cesse d’organiser la solidarité de l’Europe centrale vis-à-vis de Kiev. C’est ainsi qu’après la première visite du Premier ministre Mateusz Morawiecki avec ses homologues tchèque et slovène, le président polonais Andrzej Duda et ses collègues d’Estonie, Alar Karis, de Lettonie, Egils Levits, et de Lituanie, Gitanas Nausėda, se sont rendus, ce mercredi 13 avril, à leur tour à Kiev pour apporter leur soutien au gouvernement et au peuple ukrainien.

Malgré la guerre en Ukraine, l’économie polonaise continue de croître
Selon un rapport de la Banque mondiale publié ce lundi 11 avril, le PIB de la Pologne devrait augmenter de 3,9% au cours de l’année 2022, et ce, malgré la guerre en Ukraine – qui aura néanmoins réduit de 0,8% les prévisions du mois de janvier dernier.

Les Polonais presque unanimement derrière l’Ukraine
Selon un sondage réalisé par l’institut Kantar Public et publié ce mercredi 13 avril par le quotidien Gazeta Wyborca, 95% des Polonais sont d’avis que l’Ukraine devrait être admise comme membre de l’Union européenne et de l’OTAN, tandis que 45% estiment même que cela devrait avoir lieu le plus rapidement possible. Selon le même sondage, 75% des Polonais pensent que l’attaque russe contre l’Ukraine est destinée à – tenter de – reconstituer l’Empire russe et 43% estiment que cette agression sert surtout de diversion aux problèmes internes à la Russie, tandis que 84% ne croient pas du tout au narratif russe, selon lequel la guerre contre l’Ukraine aurait pour but la « dénazification » de ce pays – qui convainc quand même 8% des Polonais.

Le championnat du monde de volley-ball aura lieu en Pologne et Slovénie
Conséquence directe de l’agression russe contre l’Ukraine, le championnat du monde de volley-ball 2022 – qui devait initialement être organisé par la Russie – aura lieu en Pologne et en Slovénie, comme l’ont annoncé, ce jeudi 14 avril, les Premiers ministres polonais et slovène Mateusz Morawiecki et Janez Janša, le ministre polonais des Sports, Kamil Bortniczuk et le président de l’Association polonaise de volley-ball Sebastian Świderski. « Nous ne pouvons pas faire l’autruche quand des choses aussi tragiques se produisent en Ukraine. C’est pourquoi nous avons proposé que les championnats du monde [de volley-ball] se déroulent en Pologne […] à la fin du mois d’août et en septembre », a ainsi expliqué M. Morawiecki.

La Pologne  ouvre ses hôpitaux aux soldats ukrainiens blessés
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a annoncé, ce vendredi 15 avril lors d’une conférence de presse à Wrocław (Basse-Silésie), que les  soldats ukrainiens blessés pourront être soignés gratuitement dans des hôpitaux en Pologne.

Slovaquie 

Le président du parlement slovaque s’imagine qu’Orbán veut annexer le sud de la Slovaquie
La guerre entre la Russie et l’Ukraine semble avoir frappé certains esprits en Slovaquie à un point tel que d’aucuns imaginent – comme le président du Conseil National (parlement), Boris Kollár (Sme Rodina) le 10 avril à la télévision – que « L’agression russe pourrait remodeler le système de paix européen à tel point que Viktor Orbán pourrait profiter de cette réorganisation pour diviser la Slovaquie. […] Ils parlent de la Grande Hongrie, ils achètent des biens immobiliers chez nous, ils distribuent des passeports ! Ce n’est pas une blague ! »

Le Premier ministre slovaque Eduard Heger s’est rendu à Kiev
Quelques semaines après le début de l’invasion russe en Ukraine, les pays d’Europe centrale s’impliquent de plus en plus pour soutenir leur voisin. Ainsi, le Premier ministre slovaque Eduard Heger, s’est rendu à son tour en Ukraine – en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen –, ce vendredi 8 avril.

Le ministre slovaque de la Défense assimile Poutine à Hitler
Dans le cadre d’un entretien rapporté par le New-York Times ce jeudi 14 avril, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Naď, a estimé que le président russe, Vladimir Poutine, était « égal à Hitler ». Concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine – controversées en Slovaquie –, M. Naď a déclaré : « La Russie tue des milliers de personnes en Ukraine et je ne vais pas compter les votes que je perdrais – ou gagnerais – en fonction des décisions du gouvernement d’aider. La seule chose que je compte, ce sont les vies que nous pouvons sauver en Ukraine ».  

Tchéquie 

Le ministre tchèque de la Défense souhaite une base américaine en Tchéquie
Le ministre tchèque de la Défense, Jana Černochová, – qui se rendra aux États-Unis après Pâques – a proposé, dans un entretien publié par Deník N le samedi 9 avril, de conclure avec les États-Unis un accord semblable à celui conclu en février dernier par la Slovaquie voisine. Mme Černochová souhaite notamment l’établissement d’une base militaire américaine en Tchéquie.

Forte augmentation de l’inflation en Tchéquie
L’inflation continue de grimper en République tchèque pour y atteindre des sommets inégalés au cours des dernières décennies. Ainsi, selon les chiffres de l’Office tchèque de statistiques, l’inflation sur un an a été de 12,7% au mois de mars 2022, contre 11,1% au mois de février. En Pologne voisine, l’inflation a été de 10,9% au mois de mars, contre 8,5% au mois de février.

Pas d’aide en Tchéquie pour les Ukrainiens détenteurs d’un passeport hongrois
Le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakusan, a déclaré que les réfugiés ukrainiens ayant la double citoyenneté ukraino-hongroise et présentant un passeport hongrois ne recevront désormais aucune aide de la part de la République tchèque… et devront donc s’adresser aux autorités hongroises. La question s’est concrètement posée pour environ 1200 Tsiganes qui étaient jusqu’à présent « traités comme tout le monde » – pour la plupart des familles très nombreuses… de 20 à 30 personnes – et qui, semble-t-il, ne comprennent ni le romani, ni l’ukrainien, ni le russe, mais uniquement le hongrois.

La Russie met en garde la Tchéquie quant à ses livraisons d’armes à l’Ukraine
On pouvait s’attendre à ce que les livraisons d’armes de la République tchèque à l’Ukraine dans le contexte actuel déplaisent fortement à la Russie. C’est désormais confirmé. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský, vient en effet de faire état d’une lettre diplomatique de la Russie à la République tchèque rappelant que cette dernière n’a pas le droit de livrer d’armes de fabrication soviétique en sa possession à un autre État sans l’autorisation expresse de la Russie et stipulant au passage que la Russie ne sera pas « en mesure d’empêcher » des attaques terroristes visant les convois d’armes occidentaux. « Nous interprétons cela comme une menace claire que la Russie elle-même […] prépare un sabotage. En outre, la partie russe a annoncé qu’elle ne serait pas en mesure d’empêcher ce sabotage, ce que nous comprenons comme une autre série de menaces de la part de la Russie », a déclaré M. Lipavský à ce sujet.

Ukraine

Moscou prétend avoir détruit les S-300 offerts par la Slovaquie – Bratislava et Kiev démentent
L’armée de l’air russe a affirmé, le 10 avril, avoir détruit – sur les champs de bataille de Mikolaïv (sud) et de Kharkiv (nord-est) – les systèmes de défense anti-aérienne S-300 offerts récemment par la Slovaquie à l’Ukraine. « Des missiles aériens de haute précision près du village de Starobogdanivka dans la région de Mikolaïv et à l’aéroport militaire Tchouyev (région de Kharkiv) ont détruit les rampes de lancement des systèmes de missiles antiaériens ukrainiens S-300 », peut-on ainsi lire dans un communiqué du ministère russe de la Défense. Le Premier ministre slovaque Eduard Heger a aussitôt démenti : « La Slovaquie nie catégoriquement la propagande russe selon laquelle le système de défense S-300 en Ukraine a été détruit. C’est un canular. Cela a été officiellement confirmé par l’Ukraine ». Par ailleurs, ce don d’armes de la Slovaquie à l’Ukraine n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement slovaque, le ministre de la Défense, Jaroslav Naď, faisant remarquer qu’on aurait dû attendre de pouvoir remplacer ces équipements par des armes au moins équivalentes avant de s’en séparer.

Trente volontaires polonais auraient été tués près de Kharkiv
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a affirmé, ce vendredi 15 avril dans un communiqué, qu’ « un détachement de mercenaires d’une compagnie militaire privée polonaise [aurait] été liquidé dans le village d’Izioumsk, dans la région de Kharkiv [nord-est de l’Ukraine, ndlr.]. Jusqu’à 30 mercenaires polonais [auraient] été éliminés ».