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L’essentiel de l’actualité du 27 juin au 3 juillet dans le V4

Temps de lecture : 16 minutes

V4 et Europe centrale

Manifestation de protestation devant l’ambassade de Hongrie à Varsovie
La position de la Hongrie face à la guerre russo-ukrainienne, de s’en tenir essentiellement aux intérêts stratégiques hongrois de ne pas se laisser entraîner dans le conflit, ne fait pas l’unanimité en Europe centrale, où la plupart des gouvernements ont choisi de soutenir Kiev « quoi qu’il en coûte ». C’est ainsi que – comme le rapportait Nexta, un média proche de l’opposition biélorusse en exil en Pologne et en Lituanie – des manifestants ont protesté ce mardi 28 juin devant l’ambassade de Hongrie à Varsovie contre l’exception hongroise concernant le boycott du pétrole russe, comparant à du sang le pétrole russe livré à la Hongrie par le biais de l’oléoduc Droujba.

Véhicules à essence et diesel : Varsovie et Prague font de la résistance
Le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, a annoncé sur TVP Info que suite à la proposition par la Commission européenne d’interdire les immatriculations de véhicules neufs roulant à l’essence ou au diesel d’ici 2035, « la Pologne et la Tchéquie vont construire une coalition de pays opposés » à une telle mesure : « Le Premier ministre Mateusz Morawiecki et le ministre de l’Environnement Anna Moskwa ont eu des discussions concernant la construction d’une coalition de pays qui s’opposeront à l’interdiction, et ce, entre autres avec le gouvernement tchèque. […] Rappelons-nous qu’à partir du milieu de l’année, la Tchéquie assumera le leadership de l’Union européenne. Nous comptons donc sur eux pour prendre des mesures pour bloquer ou reporter » cette initiative de la Commission européenne. M. Müller a ajouté que la Pologne entend « bloquer efficacement toutes les propositions qui pourraient avoir des effets économiques négatifs pour les citoyens ».

Les salaires tchèques sont les plus élevés du V4
Selon une enquête menée annuellement par le groupe Mazars, le salaire mensuel moyen des Tchèques (1533 €) est désormais le plus élevé du Groupe de Visegrád, devant celui des Hongrois (1369 €), des Polonais (1301 €) et des Slovaques (1185 €).

Hongrie

Le futur ambassadeur américain est inquiet pour la démocratie en Hongrie
Lors de son audition par le Sénat, le candidat au poste d’ambassadeur des États-Unis à Budapest pressenti par le gouvernement de Joe Biden, David Pressman, a déclaré qu’il considérait la démocratie comme menacée en Hongrie, notamment en rapport avec la liberté de la presse et les droits des personnes LGBT. M. Pressmann a de plus qualifié d’inquiétante l’influence exercée en Hongrie par la Russie et la Chine. 

Judit Varga a répondu aux questions de la Commission sur l’état de droit
Le ministre de la Justice Judit Varga a indiqué ce lundi 27 juin sur sa page Facebook avoir répondu aux questions de la Commission européenne au sujet de l’état de droit en Hongrie : « Comme d’habitude, nous avons envoyé à temps notre réponse à la lettre de conditionnalité de la Commission sur l’état de droit. Une coopération loyale et un dialogue constructif fondé sur le respect mutuel ont toujours été importants pour le gouvernement. Nous avons répondu de manière complète et professionnelle à toutes les questions de la Commission, bien que nous ayons trouvé les préoccupations exprimées par Bruxelles non fondées sur certains points. Nous continuerons à entretenir un dialogue professionnel franc et exigeant. Nous sommes prêts à négocier et à parvenir à un accord ! ». Les questions de la Commission européenne portaient notamment sur des irrégularités systémiques dans le cadre de l’allocation des fonds de cohésion ainsi que sur une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) à propos de 35 projets d’éclairage public attribués à István Tiborcz, gendre du Premier ministre Viktor Orbán.

« Tolérance zéro » vis-à-vis de l’antisémitisme en Hongrie
S’adressant au Forum des directeurs du Congrès juif mondial ce lundi 27 juin à Budapest, le vice-Premier ministre hongrois Zsolt Semjén (KDNP) a qualifiée la situation actuelle des Juifs en Hongrie de renaissance florissante : « Contrairement à d’autres pays d’Europe, les Juifs hongrois vivent en toute sécurité, leurs institutions fonctionnent et il n’y a aucune agression physique contre quiconque en Hongrie en raison de sa judéité. […] Aujourd’hui, en Hongrie, l’Holocauste fait partie du programme scolaire, il y a une journée commémorative, de nombreux monuments et musées y sont consacrés et rendent hommage aux victimes ». Enfin, M. Semjén a déclaré que le gouvernement hongrois pratiquait la « tolérance zéro » à l’égard de l’antisémitisme.

Le gouvernement hongrois souhaite atteindre « l’autonomie énergétique du pays »
Comme dans les autres pays d’Europe centrale, la question énergétique est également devenue cruciale en Hongrie. C’est ainsi que le ministre hongrois de la Technologie et de l’Industrie, László Palkovics, a déclaré le lundi 27 juin à Luxembourg que « le plan du système énergétique hongrois vise non seulement à [le] rendre plus écologique et plus respectueux du climat et à atteindre les objectifs en matière d’émissions, mais aussi à assurer l’autonomie énergétique du pays. […] La Hongrie étudie également comment, si l’énergie ne vient d’aucune direction, elle peut créer une situation énergétique basée sur l’énergie produite localement ».

La Banque nationale hongroise relève son taux directeur à 7,75 %
La Banque nationale hongroise (Magyar Nemzeti Bank, MNB), vient de surprendre les marchés en décidant, ce mardi 28 juin, de relever son taux directeur de 1,85 point à 7,75 %. En effet, même si une nouvelle hausse du taux directeur avait été anticipée, les observateurs s’attendaient plutôt à une augmentation d’un demi-point. Il s’agit par ailleurs de la plus forte augmentation de ce taux en Hongrie depuis la crise économique de 2008. Rappelons que le taux annuel de l’inflation est monté à 9,5 % en avril et à 10,7 % au mois de mai et que les spécialistes prévoient une inflation moyenne de 10,25 % pour l’ensemble de l’année 2022, le plus fort taux depuis 24 ans. À titre de comparaison, dans les pays voisins de la Hongrie en Europe centrale, le taux directeur est actuellement de 7 % en Tchéquie, de 6 % en Pologne, mais seulement de 3,75 % en Roumanie, de 2,5 % en Croatie et en Serbie, et de 0 % dans les pays de la zone euro (Autriche, Slovaquie, Slovénie).

Vers une indexation des salaires des professions de santé sur ceux des médecins
À l’occasion de la Conférence nationale sur l’économie de la santé de l’IME (Interdiszciplináris Magyar Egészségügy), le nouveau secrétaire d’État hongrois à la Santé, Péter Takács, a annoncé une augmentation prochaine des salaires des professionnels de santé : « Le gouvernement a l’intention de faire en sorte que les salaires des professionnels suivent ceux des médecins afin que l’écart salarial ne se creuse pas davantage. La prochaine fois que nous augmenterons les salaires des médecins, nous devrons nous pencher sur les salaires du personnel professionnel ».

Sécheresse exceptionnelle dans l’est de la Hongrie
Les grandes plaines de l’est de la Hongrie font actuellement face à une sécheresse exceptionnelle. Ainsi, comme l’a estimé le secrétaire d’État hongrois à l’Agriculture et au Développement rural, Zsolt Feldman, les comitats à l’est du Danube (Jász-Nagykun-Szolnok, Békés et Hajdú-Bihar) souffrent d’un manque de précipitations que l’irrigation n’arrive pas à combler. Environ 7000 agriculteurs ont ainsi d’ores et déjà déposé des demandes d’aides concernant pas moins de 230 000 hectares, ce qui constitue déjà en soit un triste record. Jusqu’à présent la sécheresse a affecté les récoltes de blé et d’orge – cette dernière n’atteindra cette année qu’un quart à un tiers de la production habituelle. Mais les récoltes de tournesol et de maïs pourraient aussi se trouver menacées à court terme.

Le port du masque n’est plus obligatoire dans les institutions sociales
Le  bureau de la directrice nationale hongroise de la Santé, Cecília Müller, a confirmé, ce vendredi 1er juillet, que le port du masque n’était désormais plus obligatoire dans les institutions sociales : « Sur la base de la décision du 30 juin, le Service national de santé publique a décidé de suspendre l’obligation du port du masque dans les institutions sociales, après consultation du ministre d’État chargé de la politique des soins, compte tenu des risques liés à la météo estivale, des difficultés respiratoires causées par le masque et de l’alerte à la chaleur ».

Pologne

La Konfederacja préférerait stimuler l’exploitation minière nationale plutôt que de subventionner des importations de charbon
Ce jeudi 23 juin, la Diète polonaise a approuvé un projet de loi instituant des subventions sur le charbon, de sorte que chaque famille puisse acheter trois tonnes de charbon au prix de 996,60 złoty (213 euros) par tonne. Le groupe national-conservateur Konfederacja a voté contre cette mesure et l’un de ses dirigeants, le député Robert Winnicki, président du Mouvement national (Ruch Narodowy), s’en est expliqué : « La Konfederacja a proposé une loi ‘charbon bon marché’, c’est-à-dire que les mines devraient être exemptées de l’impôt sur le chiffre d’affaires, de la taxe d’accise et de la TVA pendant au moins 3 ans afin de stimuler l’exploitation nationale du charbon et de faire baisser les prix. […] L’alternative est simple. En effet, le secteur polonais de l’énergie et […] du chauffage, qu’il soit individuel ou organisé, continueront à dépendre du charbon comme matière première de base pendant de nombreuses années encore. L’alternative est vraiment les importations à grande échelle. Et le prix du charbon importé, lié au fait que la Pologne n’a pas été le seul pays à imposer du jour au lendemain un embargo sur le charbon russe, a grimpé en flèche. Nous sommes confrontés à une pénurie de charbon. […] En ce moment, les prix du charbon augmentent, non pas parce qu’il y a de la spéculation sur le marché, mais pour la simple raison qu’il y a beaucoup plus de demande que d’offre sur le marché. C’est pourquoi il convient de stimuler l’exploitation minière nationale dès que possible et d’exploiter les gisements de lignite, qui sont en effet énormes. Nous pourrons alors réellement réduire le prix du charbon et revenir à une situation d’indépendance énergétique de la Pologne en termes de production d’électricité ».

Pour Jarosław Kaczyński, la Pologne doit conserver ses « habitudes normales »
Lors d’un rassemblement organisé dans la ville de Grudziądz (Couïavie-Poméranie, au nord du pays), le président du PiS, Jarosław Kaczyński, a évoqué le débat à propos des personnes transgenres : «  nous n’avons jamais discriminé personne ; ce n’est pas une tradition polonaise, [mais] cela ne signifie pas non plus que nous devons tout accepter. […] Selon ce qu’ils recommandent en Occident, nous devrions simplement accepter [qu’un homme déclare qu’il est une femme,] sinon la personne sera offensée… […] Nous ne pénétrons pas dans les chambres des gens, mais nous voulons garder nos habitudes normales, et c’est notre droit ».

La Bourse de Varsovie prend pied en Transcaucasie
Son PDG Marek Dietl a confirmé, lundi 27 juin, que la la Bourse de Varsovie (Giełda Papierów Wartościowych w Warszawie, GPW) allait prendre une participation majoritaire (de 65 %) dans la Bourse d’Arménie (AMX), une institution disposant d’un fort potentiel de développement : « Aujourd’hui, nous réfléchissons déjà au plan d’affaires de la Bourse d’Arménie et aux 17 éléments que nous avons élaborés conjointement avec la BERD [Banque européenne pour la reconstruction et le développement, ndlr.]. Il s’agit notamment de fournir des solutions technologiques, mais aussi organisationnelles. Nos représentants rejoindront également les instances de l’AMX. L’idée est de transférer les connaissances et le savoir-faire relativement rapidement ». Selon les observateurs, cette première acquisition pourrait être un premier pas suivi par d’autres dans cette région du Sud-Caucase.

Une exposition de chars russes détruits à Varsovie
Une exposition particulière, intitulée « Pour votre liberté et la nôtre », vient d’ouvrir sur la place du château dans le centre de Varsovie. Elle est consacrée à la guerre en Ukraine et présente des chars russes détruits sur le champ de bataille. Dans une déclaration à la presse, le chef de la chancellerie du Premier ministre, Michał Dworczyk, a notamment déclaré que « cette exposition prouve que les Russes peuvent être vaincus » : « Aujourd’hui, les barbares russes assassinent impitoyablement non seulement les défenseurs de l’Ukraine, mais aussi les civils. Nous l’avons vu à Boutcha, Sievierodonetsk et dans d’autres villes ukrainiennes. […] Aujourd’hui, les soldats ukrainiens défendent non seulement leur patrie en Ukraine, mais aussi la sécurité de la Pologne et de toute l’Europe ». Cette exposition durera jusqu’au 6 juillet à Varsovie, avant d’être présentée dans d’autres grandes villes polonaises.

Baisse de la pratique religieuse au cours de la pandémie
Selon une enquête de l’institut CBOS (Centrum Badania Opinii Społecznej), le nombre de Polonais se rendant régulièrement à la messe a fortement baissé au cours de la pandémie de coronavirus – passant de 46 % à 37 % : 32% des Polonais déclarent ainsi aller à la messe tous les dimanches, tandis que 4 % y vont plusieurs fois par semaine et 1 % tous les jours.

Accord conclu dans le conflit des contrôleurs aériens polonais
Les négociations convenues à la fin du mois d’avril suite à un accord provisoire entre l’Agence polonaise des services de navigation aérienne et le Syndicat des contrôleurs aériens ont abouti, évitant la perspective d’une crise dans ce secteur. Lors d’une conférence de presse à ce sujet, le ministre polonais des Infrastructures, Andrzej Adamczyk, a notamment déclaré : « Un accord a été conclu qui met fin au conflit entre l’Agence polonaise des services de navigation aérienne et le syndicat des contrôleurs aériens. Il n’y a pas de menace de paralysie polonaise. Toutes les opérations aériennes seront couvertes par des contrôleurs ».

Période de vaches maigres pour les Polonais suite à l’inflation
Selon les données d’une enquête menée par NielsenIQ et citée par Rzeczpospolita, le marché des produits alimentaires de base est resté stable en données corrigées de l’inflation au cours des douze derniers mois, les quantités de nourriture vendues en Pologne n’augmentant que de 0,1% malgré l’afflux de plusieurs millions de réfugiés ukrainiens depuis le 24 février. D’une manière générale, selon l’expert Maciej Kroenke (Strategy & Polska) cité par le quotidien, « Près de la moitié de la population a considérablement réduit son épargne ou ne peut pas du tout se le permettre. 63 % des Polonais déclarent qu’ils réduiront leurs dépenses de restauration. La réduction des dépenses concerne également les loisirs, l’électronique ou les rénovations. […] Les Polonais ont également commencé à économiser sur les dépenses de base telles que la nourriture ».

Selon Věra Jourová, la loi Duda ne satisfait pas aux exigences de Bruxelles
Il semblerait que le conflit entre Varsovie et Bruxelles soit parti pour durer encore un certain temps. Alors que l’adoption de la « loi Duda » supprimant la chambre disciplinaire de la Cour suprême avait paru être le sésame ouvrant la voie au déblocage des fonds du plan de relance, désormais, selon la vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Věra Jourová, cette loi ne respecte en aucun cas les jalons du plan de relance… En conséquence, la Commission n’a pas l’intention de commencer à verser ces fonds. Affaire à suivre.

Le gouvernement français se préoccupe du « droit » à l’avortement des Ukrainiennes réfugiées en Pologne
Les femmes ukrainiennes réfugiées en Pologne – à cause de la guerre qui se déroule dans leur pays depuis le 24 février – y sont confrontées, dans certains cas, à la différence de législation entre l’Ukraine et la Pologne au sujet de l’avortement, car, depuis le jugement du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020, l’avortement n’est plus autorisé que si la vie de la mère est en danger ou si la grossesse est le résultat d’un viol ou d’un inceste. Il s’agit de l’une des législations les plus protectrices des enfants à naître en Europe actuellement. Ainsi, comme le ministre délégué français chargé de l’Europe, Clément Beaune, l’a fait savoir ce jeudi 30 juin sur Twitter, « la France a décidé d’aider ces femmes, en soutenant les associations qui leur permettent l’accès à l’avortement en Europe. Pour défendre sans relâche les droits des femmes ».

Fin des travaux de la clôture frontalière polono-biélorusse
Les travaux de la clôture frontalière de 187 km entre la Pologne et la Biélorussie viennent de s’achever – comme prévu – ce jeudi 30 juin, comme l’ont annoncé les gardes-frontières sur Twitter : « Les travaux de construction de la barrière physique à la frontière polono-biélorusse sont […] terminés. L’installation de la barrière électronique a déjà commencé. La barrière physique comporte 24 passages pour les grands animaux et 140 000 ouvertures pour petits animaux… » En conséquence, à partir de ce vendredi 1er juillet, la plupart des restrictions prises en raison de l’état d’urgence à la frontière ont pu à nouveau être levées. Il sera juste interdit de séjourner à moins de 200 m de la frontière, là où celle-ci n’est pas formée par la rivière Bug.

15,6 % d’inflation en glissement annuel au mois de juin en Pologne
Selon les premières estimations de l’Office central polonais de statistique (GUS), le taux annuelle de l’inflation vient d’atteindre un nouveau sommet au mois de juin avec 15,6 %. Il s’agit du taux le plus élevé depuis 1997. Les denrées alimentaires et les boissons non alcoolisées auraient augmenté de 14,1 % entre juillet 2021 et juin 2022 – 35,3 % pour l’énergie et 46,7 % pour le carburant (essence et diesel).

Explosion des profits bancaires au premier semestre
Parallèlement à cette inflation record, la Banque nationale de Pologne a annoncé que le bénéfice net du secteur bancaire polonais s’est élevé à 12,9 milliards de zlotys entre janvier et mai 2022, ce qui à 121,4 % de ce qu’il avait été entre janvier et mai 2021.

Slovaquie 

Le Toblerone sera aussi produit en Slovaquie
Le chocolat suisse Toblerone arrive en Slovaquie ! Bien sûr on pouvait déjà en acheter dans de nombreuses boutiques… mais désormais le célèbre chocolat triangulaire sera en partie slovaque, puisque la société américaine Mondelēz International vient de décider de délocaliser une partie de sa production de Suisse en Slovaquie. En conséquence, il ne sera plus indiqué « fabriqué en Suisse » mais « établi en Suisse » sur les emballages.

Fortes hausses du prix du gaz en perspective en Slovaquie
Le ministre slovaque de l’Économie, Richard Sulík, a annoncé lundi 27 juin que le prix du gaz naturel payé par les usagers du principal fournisseur gazier du pays (Slovenský plynárenský priemysel, SPP) augmentera de 76 % au cours des quatre années à venir s’ils concluent un contrat à long terme – la première hausse (de 33 %) étant prévue pour l’année prochaine.

Pénurie d’eau potable en Slovaquie centrale
À cause des actuelles températures élevées, mais aussi et surtout en raison du manque de pluie depuis plusieurs mois, la Slovaquie centrale est actuellement en partie confrontée à une pénurie d’eau potable. Ainsi la régie des eaux de la région de Banská Bystrica a appelé les usagers à ne pas arroser leurs jardins et leurs pelouses avec de l’eau potable. De même, l’arrosage des terrains de jeux, la verdure routière et les espaces publics, ainsi que le lavage des voitures et le remplissage des piscines sont temporairement interdits.

Tchéquie

Fiala : « Devenir un État indépendant sur le plan énergétique »
Dans le cadre d’une allocution télévisée prononcée ce mercredi 22 juin, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a rappelé et confirmé l’objectif prioritaire de son gouvernement, à savoir rendre la Tchéquie indépendante du gaz et du pétrole russes. 

Petr Fiala réaffirme sa confiance à son ministre de l’Intérieur
Suite à la démission du ministre tchèque de l’Éducation, Petr Gazdík, en lien avec le scandale de corruption touchant certains hommes politiques du mouvement STAN et désormais appelée « affaire Dosimeter » – en raison de ses liens avec certains des protagonistes de l’affaire, mais, soit-il reprécisé, sans qu’il soit lui-même mis en cause d’une manière ou d’une autre – (cf. notre compte rendu à ce sujet), le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan (STAN), a annoncé la prochaine nomination d’un successeur à Petr Gazdík au sein du gouvernement tchèque, et écarté l’idée d’un remaniement de la coalition pentapartite au pouvoir en Tchéquie : « Nous avons convenu que nous ne voyons aucune raison de remanier le gouvernement et de prendre de telles mesures, » a ainsi déclaré le Premier ministre Petr Fiala en répétant que Vít Rakušan bénéficiait de sa « confiance absolue ».

L’avocat Vladimír Balaš (STAN) nommé ministre de l’Éducation
Suite à la démission du ministre tchèque de l’Éducation, Petr Gazdík (STAN), en raison de ses liens avec l’un des protagonistes de l’affaire de corruption dite Dosimeter – dans laquelle il n’est pas lui-même mis en cause –, le président tchèque Miloš Zeman a nommé – sur proposition du Premier ministre Petr Fiala (ODS) –, ce mercredi 29 juin, l’avocat constitutionnaliste et député Vladimír Balaš (STAN) comme nouveau ministre de l’Éducation. M. Fiala a précisé que M. Balaš avait travaillé dans des universités depuis de nombreuses années et remplissait donc « toutes les conditions nécessaires pour exercer la fonction de ministre de l’Éducation ».

Le ministre des Affaires sociales rappelle que l’avortement « est le meurtre d’un être humain »
Faisant référence à la polémique actuelle après l’abrogation, le 24 juin, par la Cour suprême américaine de l’obligation d’autoriser l’avortement aux États-Unis, ministre tchèque du Travail et des Affaires sociales, Marian Jurečka (KDU-ČSL), a fait savoir que le gouvernement tchèque n’envisageait aucune modification de la législation actuelle relative à cette question. Par ailleurs, M. Marian Jurečka a rappelé qu’il est « important de chercher des moyens d’offrir une décision différente à la mère, pour qu’elle puisse décider de garder le bébé, de lui donner naissance et de s’en occuper, soit par elle-même, soit avec le soutien que nous, en tant qu’État, pouvons fournir ». Le ministre a encore ajouté : « Pour moi-même en tant que père et en tant qu’être humain : le fœtus est un humain vivant, et [l’avortement] est le meurtre de cet humain. […] Je n’ai aucune ambition de juger de quelque façon que ce soit. C’est une décision qu’une femme doit, d’une certaine manière, se justifier à elle-même. La tâche pour moi en tant qu’homme politique est de créer les conditions pour que la femme n’ait pas à prendre une telle décision ».

La Tchéquie prend la tête de l’Union européenne
Conformément aux dispositions de l’article 16(9) du traité sur l’Union européenne, la République tchèque assume, à partir de ce vendredi 1er juillet et jusqu’au 31 décembre, la présidence du Conseil de l’Union européenne sous la direction expresse de son ministre des Affaires étrangères, Jan Lipavský (Parti pirate). Cette présidence est placée sous la devise « L’Europe en tant que tâche », en référence à un discours de l’ancien président Václav Havel à Aix-la-Chapelle en 1996.

Lituanie

Attaque massive de hackeurs russes contre la Lituanie
Un groupe de hackeurs russes nommé KillNet a paralysé les réseaux informatiques de la Lituanie, lançant ainsi un ultimatum donnant aux autorités lituaniennes 48 heures pour débloquer le couloir vers Kaliningrad, et paralysant plus de 1000 sites dans le pays dont le réseau sécurisé de l’État qui n’a pas encore été restauré ; les archives centrales de l’État et tous les services adjacents qui ont été détruits ; la Cour administrative suprême et avec elle tous les services électroniques du système judiciaire ; les sites Web des aéroports lituaniens qui continuent d’être attaqués ; l’Inspection nationale des impôts qui est également paralysé ; et les services de Telia Lietuva et BITĖ Lietuva, qui fournissent télécommunications, information et télévision, et sont toujours inaccessible.

Ukraine 

À Boutcha, 22 familles ukrainiennes retrouvent un toit grâce à une initiative polonaise
Après Lviv (Léopol) le 19 avril et Borodyanka le 1er juin – où Mateusz Morawiecki s’était rendu en personne –, c’est dans la ville tristement célèbre de Boutcha que le chef du bureau du Premier ministre polonais, Michał Dworczyk, a inauguré, vendredi 24 juin, une cité de conteneur financée par la Pologne, qui offrira un toit provisoire pour 22 familles dont le domicile a été détruit par la guerre. À cette occasion, M. Dworczyk a annoncé que cette opération humanitaire polonaise se poursuit, et que « de tels centres seront également construits à Hostomel et à Irpine, où les forces russes ont détruit de nombreuses maisons ».

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères condamnent les propos choquant de son ambassadeur en Allemagne
Dans le cadre d’un entretien diffusé ce 29 juin par l’émission Jung und Naiv, l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andriy Melnyk, a une nouvelle fois dépassé les règles de la bienséance en niant tout simplement les crimes imputés au dirigeant nationaliste ukrainien Stepan Bandera – notamment contre des Juifs et des Polonais – au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pour M. Melnyk, le « combattant de la liberté » qu’était Bandera « n’a pas été un tueur de masse de Juifs et de Polonais » : « Je suis contre le fait que l’on mette tous ces crimes sur le dos de Bandera. […] Il n’existe aucune preuve que les troupes de Bandera ont assassiné des centaines de milliers de Juifs. […] Que signifie collaborer [avec les nazis] ? Il y avait des collaborateurs dans toute l’Europe – en France, en Belgique, dans chaque État… » Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions choquées à travers l’Europe, dont celle de Meron Mendel, le directeur du centre éducatif Anne Frank : « Le groupe de l’Organisation des nationalistes ukrainiens que [Bandera] dirigeait a participé à l’assassinat de plusieurs milliers de juifs et a combattu avec les nazis ». Même son de cloche à Varsovie, où le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, s’est entretenu de cette affaire avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, lequel a condamné les propos de son ambassadeur en Allemagne : « Nous sommes convaincus que les relations entre l’Ukraine et la Pologne sont désormais à leur apogée. L’Ukraine remercie la Pologne pour son soutien sans précédent dans la lutte contre l’agression russe. Rien ne nous divise, car tant à Kiev qu’à Varsovie, on comprend parfaitement la nécessité de rester unis face aux menaces pressantes. Les propos tenus par l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andriy Melnyk, lors d’un entretien avec un journaliste allemand, représentent son opinion personnelle et ne reflètent pas la position du ministère ukrainien des Affaires étrangères ».

Bulgarie

Le gouvernement bulgare expulse 70 diplomates russes
Le Premier ministre bulgare Kirill Petkov a annoncé, ce mardi 28 juin, l’expulsion de 70 diplomates russes ayant mené des « activités sans rapport » avec leur statut : « Ils ont été identifiés par nos services comme étant largement associés à leurs services et travaillant contre les intérêts de notre pays. Si des gouvernements étrangers tentent d’interférer dans les affaires intérieures de la Bulgarie, nous nous défendrons ». Par ailleurs, M. Petkov, qui expédie les affaires courantes depuis une motion de censure à son encontre au parlement bulgare, a déclaré que l’ambassadrice de Russie, Eleonora Mitrofanova, serait l’une des instigatrices de ce vote, une allégation que cette dernière rejette. En réaction à cette expulsion, les autorités russes ont adressé, ce jeudi 30 juin, une note diplomatique au gouvernement bulgare exigeant sous forme d’ultimatum le retrait de cette décision d’ici le lendemain 1er juillet à midi. Sinon, Moscou envisagerait de fermer complètement son ambassade à Sofia, mais aussi de faire répercuter les conséquences sur l’ensemble des diplomates de l’Union.

Serbie

Vučić rappelle que le « mariage homosexuel » est anticonstitutionnel en Serbie
Alors que l’Europride, une marche paneuropéenne des « fiertés », aura lieu cette année à Belgrade du 12 au 18 septembre, le président serbe Aleksandar Vučić a tenu à rappeler qu’il ne signerait en aucun cas une loi visant à légaliser le « mariage » homosexuel en Serbie : « La Constitution règle la question avec la Loi sur la famille. Elle dit qu’un homme et une femme peuvent se marier. C’est pourquoi je ne serais pas en mesure de signer un tel projet de loi. Si une telle loi était adoptée, je la renverrais immédiatement au parlement ».