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L’essentiel de l’actualité du 20 au 26 juin dans le V4

Temps de lecture : 13 minutes

Hongrie

La Justice hongroise va ouvrir une enquête contre Ryanair
Suite aux plaintes d’un certain nombre de consommateurs hongrois contre la compagnie aérienne Ryanair, qui a décidé de répercuter la taxe hongroise sur les surprofits dans ses tarifs – et traité d’idiot le ministre hongrois de l’Économie, Marton Nagy – le ministre de la Justice, Judit Varga, a ordonné, ce mardi 21 juin, une enquête à l’encontre de la compagnie aérienne à bas prix : « le ton adopté par la direction de Ryanair à l’égard du gouvernement hongrois ces derniers jours est, selon les plaintes, un ton commun à l’égard des voyageurs, ce qui est inacceptable. Ryanair doit des excuses, avant tout aux voyageurs ».

Poursuite de la coopération industrielle entre la Hongrie et l’Égypte
Le ministre de la Technologie et de l’Industrie, László Palkovics, a déclaré, ce lundi 20 juin au Caire (Égypte), suite à sa rencontre notamment avec le ministre des Transports, Kamel al-Wazir, et celui de la Production militaire, Mohamed Ahmed Morsi, que la Hongrie et l’Égypte allaient poursuivre leur coopération dans le domaine des transports et que les deux pays travailleront désormais ensemble également dans celui de l’industrie militaire. Ainsi, la Hongrie, qui participe déjà à la production de 1300 wagons destinés aux chemins de fer égyptiens, sera aussi associée à l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire et de l’électrification des lignes, participera à la construction de centrales électriques solaires ainsi que de bus électriques, tandis que la compagnie hongroise Wizz Air ouvrira de nouvelles lignes aériennes à destination de l’Égypte. Pour ce qui est du domaine de l’industrie militaire, les projets devraient se concrétiser lors du prochain voyage à Budapest du ministre égyptien de la Production militaire, Mohamed Ahmed Morsi.

Audi va fabriquer à Győr les moteurs pour les voitures électriques de Volkswagen
Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, a annoncé, ce mardi 21 juin, la construction prochaine d’une usine Audi à Győr (nord-ouest du pays), un investissement de 120 milliards de forints (300 millions d’euros) qui aboutira à la création de 500 nouveaux emplois. Cette nouvelle usine produira des moteurs destinés aux petites voitures électriques de Volkswagen. M. Szijjártó a aussi rappelé que la production automobile hongroise avait presque triplé en onze ans pour atteindre désormais 9400 milliards de forints (23 milliards d’euros) et employant 158 000 personnes – soit près du double d’il y a onze ans.

Résolution du Fidesz-KDNP sur sa vision de l’avenir de l’Union européenne
Quatre députés de la majorité parlementaire hongroise – László Kövér (Fidesz), Zsolt Semjén (KDNP), István Simicskó (KDNP) et Máté Kocsis (Fidesz) – ont déposé devant l’Assemblée nationale hongroise un projet de résolution demandant au gouvernement de Viktor Orbán de faire un certain nombre de proposition de réforme des institutions européennes, dont une réforme du Parlement européen (qui ne serait plus élu au suffrage universel direct, mais constitué de délégués des parlements nationaux), l’interdiction d’emprunt de la part de l’UE, la mention des racines chrétiennes de l’Europe dans un nouveau traité, la limitation des pouvoirs des institutions communautaires, la création d’une armée européenne, le renforcement de la protection des minorités autochtones.

Forte augmentation du nombre de divorces après les mesures covidiennes
Selon les chiffres publiés par l’Office central hongrois de statistique (KSH), le nombre de divorces en Hongrie – en baisse constante depuis 2015 – est brusquement remonté à 18 300 en 2021, soit une augmentation de 22%. La principale explication pour cette hausse – qui fait suite à une forte baisse (-15%) en 2020 – est que de nombreux divorces ont été prononcés en 2021 au lieu de 2020 en raison des mesures Covid, tandis que la forte augmentation des mariages (+89%) entre 2010 et 2020 pourrait aussi avoir jouer un rôle.

Résolution contre l’impôt minimum sur les sociétés au Parlement hongrois
Le Parlement hongrois a adopté, ce mardi 21 juin, (par 118 voix pour, 32 contre et 8 abstentions) une résolution rejetant le projet de directive européenne en faveur d’une taxe minimum mondiale de 15% sur les bénéfices des sociétés. Quelques jours plus tôt, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, avait déjà fait connaître le revirement des autorités hongroises sur cette question, suite à une conversation téléphonique qu’il avait eue avec son homologue américain Anthony Blinken.

La Hongrie fait face à un manque de main-d’œuvre
Selon des chiffres publiés par l’Office central hongrois de statistique (KSH), la reprise économique faisant suite à la récession due aux mesures covidiennes conduit à un nouveau pic de manque de main-d’œuvre dans le pays, atteignant presque les niveaux de 2018. Ainsi, au premier trimestre 2022, 87 000 emplois n’ont pas pu être pourvus, dont 24 000 dans le secteur public.

La Hongrie veut des négociations avec la Russie pour sauver l’économie européenne et dénonce les sanctions
« Si les sanctions ont fait mal à la Russie, elles ne l’ont pas dissuadée de continuer la guerre. La stratégie des sanctions s’est avérée être une impasse, et si elle se poursuit, elle ne fera vraiment que nuire à l’Europe. Nous avons besoin d’une diplomatie efficace, d’un cessez-le-feu et d’une paix rapide. C’est dans l’intérêt commun ! » a déclaré le directeur politique du Premier ministre hongrois, Balázs Orbán [pas de lien de parenté avec le Premier ministre, ndlr.] ce jeudi 23 juin, en marge du sommet européen de Bruxelles, plaidant en faveur de négociations avec la Russie et d’un arrêt des sanctions.

Pologne

La Pologne demande de nouvelles sanctions contre la Russie
Selon les déclarations du vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Marcin Przydacz, et du porte-parole de ce ministère, Łukasz Jasina, cités ce samedi 18 juin par l’hebdomadaire allemand Welt am Sonntag, la Pologne a demandé la préparation d’un septième paquet de sanctions contre la Russie.

Kaczyński quitte le gouvernement
Comme cela avait été annoncé depuis déjà un certain temps, président du PiS, Jarosław Kaczyński, va quitter le gouvernement polonais, où il occupe le poste de vice-Premier ministre, afin de se consacrer pleinement à la direction du parti dans la cadre des prochaines échéances électorales de l’automne 2023. Ses fonctions gouvernementales seront reprises par le ministre de la Défense, Mariusz Błaszczak. 

Bruxelles donne son feu vert à la fusion des groupes pétroliers Lotos et Orlen
La Commission européenne vient d’approuver l’acquisition du holding pétrolier semi-public polonais Lotos SA par son concurrent direct PKN Orlen SA – respectivement deuxième et premier acteur du secteur pétrolier en Pologne. Cette approbation est liée à des mesures correctives faisant l’objet d’accords avec Saudi Aramco, MOL et Unimot. Le PDG d’Orlen, Daniel Obajtek, a ainsi annoncé prévoir de « prendre le contrôle de Lotos au tournant des mois de juillet et août ».

Solidarna Polska s’oppose à la liquidation de l’énergie produite à partir du charbon
Lors d’une conférence de Presse, ce lundi 20 juin, le ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro, a annoncé vouloir s’opposer à la liquidation de l’énergie produite à partir du charbon, tandis que cette ressource pourrait s’imposer comme une alternative – même provisoire – au gaz russe. Selon lui, le fait que l’Allemagne recommence à utiliser le charbon « confirme pleinement les diagnostics que Solidarna Polska formule depuis plusieurs années, s’opposant au programme de liquidation du charbon polonais et de l’énergie charbonnière polonaise poussé par l’Union européenne. […] C’est pourquoi, au Conseil des ministres, j’ai plusieurs fois évoqué la nécessité d’une discussion sérieuse sur l’ampleur des défis auxquels la Pologne est confrontée aujourd’hui dans ce domaine. […] Puisque l’Allemagne signale qu’elle pourrait ne pas faire face et que le vice-chancelier allemand appelle les Allemands à réduire leur consommation de gaz, nous devons d’autant plus nous préparer à de mauvais scénarios. […] En tant que Solidarna Polska, nous ne sommes pas d’accord pour que notre pays doive importer du charbon coûteux de Colombie alors que nous possédons les plus grands gisements de houille prouvés d’Europe et que nous pourrions facilement les exploiter au profit du peuple polonais […] La Pologne pourrait exporter du charbon. […] Nous pourrions être une puissance exportatrice de charbon ».

Le parti Konfederacja trouve le gouvernement polonais trop conciliant vis-à-vis des crimes de guerre ukrainiens
Les dirigeants du parti national-conservateur Konfederacja, dont Robert Winnicki, ont très fortement réagi aux informations selon lesquels les autorités polonaises seraient disposées à mettre en veilleuse la position polonaise vis-à-vis du culte dont bénéficient encore en Ukraine des dirigeants fascistes tels que Stepan Bandera ou Roman Choukhevytch, qui furent des alliés du régime nazi et directement responsables de massacres commis contre des populations polonaises pendant la Seconde Guerre mondiale. Robert Winnicki a ainsi déclaré ce lundi 20 juin : « Depuis plusieurs semaines, nous recevons des informations […] selon lesquelles le gouvernement envisage de relâcher la pression – qui n’a d’ailleurs jamais été très forte – sur l’État ukrainien concernant le culte du saint patron du génocide en Volhynie et en Petite-Pologne orientale, que le gouvernement polonais a l’intention d’abandonner la pression sur l’Ukraine et les Ukrainiens au sujet du culte de Stepan Bandera. [Or, Bandera était] avant tout un homme qui avait été impliqué dans des activités chauvinistes ukrainiennes dès l’entre-deux-guerres, et qui était également impliqué dans la Seconde République polonaise, et cette implication s’est traduite, entre autres, par le meurtre de ceux qui étaient en faveur de la réconciliation et de l’entente polono-ukrainienne. […] Bien sûr, il s’agit de la première partie de l’histoire. La deuxième partie de l’histoire se déroule dans les sombres années 1940. En fait, dès le début de la guerre, dès le moment où les factions de l’OUN et de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne ont commencé une lutte régulière contre l’État, mais aussi contre la nation polonaise. Dans les années 1940, ils ont lancé une campagne de génocide qui a fait plus de 100 000 victimes – des Polonais sauvagement assassinés ».

Défilé commun des mouvements LGBT polonais et ukrainien cet année à Varsovie
La marche des « fiertés » – en Pologne, cela s’appelle le défilé de « l’égalité » – qui s’est déroulée, ce samedi 25 juin, dans les rues de la capitale polonaise, a trouvé cette année – afflux de réfugiés ukrainiens oblige — une note toute particulière, puisqu’elle a fusionné avec son pendant ukrainien, la KyivPride. Parmi les habituels invités internationaux, on notera cette fois en autres la commissaire européenne à l’égalité, Helena Dalli. Mêlant revendications LGBT et élan patriotique ukrainien, le responsable de la KiyvPride a notamment déclaré : « Il n’y aura pas de droits LGBT s’il n’y a pas d’Ukraine libre ». De son côté, le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, s’est félicité de cette manifestation commune : « Ce défilé sera inhabituel, car la Marche pour l’égalité de Kiev nous accompagnera. Nous accueillons nos amis de Kiev. […] Je suis très heureux que nous puissions marcher ensemble, pour témoigner avant tout qu’il y a une grande majorité de Polonais qui ont la tête ouverte, qui sont tolérants, européens ».

Slovaquie 

La Slovaquie envisage de livrer de l’essence et du diesel à l’Ukraine
L’amitié (дружба, droujba, en ukrainien) et la solidarité fonctionne toujours au mieux dans les deux sens. Et les autorités slovaques ont décidé de mettre cette vérité en pratique en utilisant désormais l’oléoduc portant ce nom – qui pendant des décennies a convoyé du pétrole russe vers la Slovaquie et l’Allemagne – pour approvisionner désormais l’Ukraine en carburant, tandis que la plupart des raffineries ukrainiennes sont détruites : « L’Ukraine a besoin de carburants. Le tuyau principal de Droujba est utilisé pour importer du pétrole brut. Le deuxième tuyau peut être adapté pour le transport des produits finis – diesel ou essence pour un investissement relativement raisonnable » a ainsi annoncé, ce lundi 20 juin, le ministre slovaque de l’Économie, Richard Sulík (SaS). 

Tchéquie 

Des politiciens du mouvement STAN impliqués dans une affaire de corruption à la mairie de Prague
Une affaire de corruption secoue la municipalité de Prague. Elle implique onze personnes en rapport avec la régie de transports de la capitale tchèque, dont un adjoint au maire, Petr Hlubuček (Mouvement des maires et des indépendants, STAN), qui a été arrêté le vendredi 17 juin et a démissionné deux jours plus tard après sa garde à vue. Autre personnalité à avoir été mise directement en cause : Michal Redl, un homme d’affaires et lobbyiste controversé, proche du ministre tchèque de l’Éducation, Petr Gazdík (STAN), qui a également démissionné dans la foulée, pour ne « pas ébranler le gouvernement ou la coalition au seuil de la présidence de l’Union européenne ». Une attitude saluée par le Premier ministre Petr Fiala (ODS) : « Petr Gazdík n’est ni accusé ni l’objet d’une enquête. C’est donc une attitude honnête, à laquelle nous n’avons pas été habitués en haute politique ces dernières années ». En embuscade depuis sa défaite aux législatives d’octobre 2021, Andrej Babiš en a profité pour critiquer le vice-Premier ministre, Vít Rakušan (chef du mouvement STAN) qui, selon lui, serait le « chef de l’hydre » et couvrirait « le crime organisé de STAN depuis le poste de ministre de l’Intérieur », tandis que le mouvement STAN est arithmétiquement indispensable à la coalition de Petr Fiala pour avoir la majorité à la Chambre des députés.

La Tchéquie exprime des réserves sur l’interdiction des véhicules à essence ou diesel d’ici 2035
Le Parlement européen ayant récemment approuvé la proposition de la Commission européenne, selon laquelle, dans le cadre du paquet climat Fit for 55, l’immatriculation de véhicules neufs avec un moteur à combustion interne serait interdite dans l’Union européenne à partir de 2035, la République tchèque – comme d’ailleurs la France et l’Allemagne – a fait part de certaines réserves vis-à-vis de cette perspective. Ainsi, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré le 16 juin : « Nous voulons négocier un texte de compromis de la législation. Nous nous efforcerons au moins de faire en sorte que l’interdiction en 2035 ne soit pas de 100%, mais de 90%. […] Une alternative raisonnable et abordable doit être fournie aux citoyens ». Cité par le quotidien Právo, un porte-parole du ministère de l’Industrie et du Commerce, Marek Vošáhlík, a expliqué : « Nous nous efforcerons que le compromis soit orienté en termes d’ambitions des objectifs d’émissions et de leur début sous la forme la plus rationnelle, afin de permettre au secteur automobile, mais aussi aux citoyens, de se préparer à l’électromobilité. […] Les entreprises tchèques ont commencé à se recentrer sur la production de voitures électriques et de leurs composants. Les constructeurs automobiles nationaux doivent atteindre les objectifs d’émissions de CO2 existants de l’UE et, en outre, ils exportent une partie substantielle de leur production vers l’Europe occidentale, où la demande de véhicules électriques est déjà plus élevée qu’en République tchèque ». 

Roumanie

Baisse de la production et des importations de gaz sur le début de l’année
Selon les chiffres publiés par l’institut national roumain des statistiques (INS), la production de gaz de la Roumanie a baissé de 6,1% entre janvier-avril 2021 et janvier-avril 2022, tandis que les importations de gaz diminuaient dans les mêmes proportions sur la même période. Par ailleurs, les prévisions annoncent une légère progression (+ 2 %) de la production et une forte baisse (- 20 %) des importations en tendance annuelle dans ce secteur.

Ukraine 

Le parlement ukrainien bannit la musique et la littérature russe
Les autorités ukrainiennes sont désormais décidées à résister contre l’invasion russe sur tous les fronts… même sur celui de la culture. Ainsi, comme le député Yaroslav Jeleznyak (libéraux) l’a fait savoir sur la messagerie Telegram, le 19 juin, « la Rada a interdit la musique russe dans les médias et l’espace public ukrainiens, par 303 voix [sur 450] » de même que « l’importation et la diffusion de livres et autres produits d’édition en provenance de la Fédération de Russie, des territoires temporairement occupés d’Ukraine et de Biélorussie, par 306 voix ». Cette interdiction s’applique à aux médias publics (y compris radio et télévision) ainsi qu’à la reproduction d’œuvres exécutées ou créées par des citoyens russes. Il est envisagé d’exclure de ce boycott les artistes russes s’étant explicitement exprimés contre l’agression russe contre l’Ukraine.

L’Ukraine rejoint l’Initiative des trois mers
Au 7e sommet de cette organisation lancée en 2015 regroupant douze pays d’Europe centrale, qui s’est tenu ces lundi 20 et mardi 21 juin à Riga (Lettonie), le président polonais Andrzej Duda a annoncé que l’Ukraine devenait désormais un partenaire participatif de l’Initiative des trois mers (I3M).

Volodymyr Zelensky et Viktor Orbán renouent le dialogue entre Kiev et Budapest
Le meilleur moyen de trouver un terrain d’entente est bien souvent tout simplement… de se parler. C’est probablement – après des années de brouille entre Kiev et Budapest, aggravée ces derniers mois – ce qui a poussé le président ukrainien, ce mardi 21 juin, à passer un coup de fil au Premier ministre hongrois pour renouer le dialogue.

Autriche

L’Autriche va réactiver une centrale à charbon
Le gouvernement autrichien a conclu, le 19 juin, un accord avec la régie d’électricité Verbund en vertu duquel cette société va reconvertir la centrale électrique de Mellach (sud de la Styrie) en une centrale à charbon – cette ancienne centrale à charbon ayant été convertie au gaz il y a quelques années. À ce sujet la chancellerie autrichienne a ainsi communiqué que « le gouvernement fédéral [autrichien] et le groupe énergétique Verbund ont convenu que la centrale de cogénération déclassée de Mellach (Styrie) sera reconstruite afin qu’elle puisse produire à nouveau de l’électricité à partir de charbon (et non de gaz) si nécessaire ». Cette décision de l’Autriche fait suite aux incertitudes sur les livraisons de gaz russe dans un proche avenir et à des décisions similaires de la part du gouvernement allemand, dont le ministre de l’Économie, Robert Habeck (Verts), a expliqué ce 19 juin que « c’est une pilule amère mais indispensable pour réduire la consommation de gaz. […] Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l’électricité. Les centrales au charbon devront être davantage utilisées à la place ».

Recrudescence du nombre de migrants illégaux en Autriche
Selon les chiffres publiés ce lundi 20 juin par le ministère autrichien de l’Intérieur, 41 612 immigrants illégaux ont été appréhendés en Autriche au cours de l’année 2021 – un chiffre qui n’avait été dépassé que lors de la crise migratoire de 2015. De son côté, le gouverneur de la province du Burgenland (frontalier de la Slovaquie, de la Hongrie et de la Slovénie), Hans-Peter Doskozil (SPÖ), a déclaré que la situation empirait depuis l’année dernière et qu’environ un millier de personnes tentaient de passer illégalement en Autriche chaque semaine : « Nous attrapons environ 1 000 immigrants illégaux par semaine, mais il en a parfois 500 en une journée ».

L’Autriche abroge l’obligation vaccinale anti-Covid
Cinq mois après son adoption par le Conseil national le 20 janvier dernier, le gouvernement autrichien vient d’annoncer, ce jeudi 23 juin, l’abrogation de la loi instituant la vaccination obligatoire contre le Covid-19. Cette loi, annoncée en novembre dernier par l’éphémère chancelier Alexander Schallenberg et que le ministre tchèque de la Santé, Vlastimil Válek (TOP09), avait qualifiée de « totalitaire », avait provoqué une levée de boucliers sans précédent dans l’histoire récente de l’Autriche, avec des manifestations dans l’ensemble du pays, ce qui avait conduit dans un premier temps à ce que les sanctions prévues – qui devaient initialement être draconiennes – soient abandonnées encore plus vite que la loi n’ait été adoptée. En réaction à cette annonce, le président du FPÖ, Herbert Kickl, – qui s’était fait le fer de lance de la lutte contre cette obligation vaccinale – a demandé que soit également abrogée la loi sur les mesures Covid, car celle-ci permet une « obligation de vaccination par la petite porte » : « Le ministre de la Santé peut à tout moment, par le biais de décrets, remettre en vigueur des mesures telles que les règles d’accès [seuls vaccinés et guéris], les couvre-feux pour les personnes non vaccinées et donc l’exclusion des personnes non-vaccinées de la vie publique.« 

Croatie

L’ancien Premier ministre croate Jadranka Kosor appelle à ne pas oublier la Bosnie-Herzégovine
S’exprimant au sujet de l’octroi annoncé à l’Ukraine du statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne en guise de soutien face à l’agression russe, l’ancien Premier ministre croate Jadranka Kosor (HDZ) a déploré, ce lundi 20 juin, que la Bosnie-Herzégovine soit oubliée en la matière : « Permettez-moi d’être parfaitement clair, de soutenir pleinement l’Ukraine, mais … En donnant le feu vert à l’Ukraine, l’UE a complètement négligé et humilié une autre région. Je me réfère principalement à la Bosnie-Herzégovine ». Ce faisant, Mme Kosor a rappelé que la Slovénie – voisine de la Croatie –, qui « exige désormais un statut de candidat pour l’Ukraine sans conditions », avait en son temps « bloqué 14 [des] 35 chapitres de négociation » de la Croatie… et ce, pendant plusieurs années. Une situation que Mme Kosor avait contribué à débloquer en trouvant un accord avec les Slovènes en 2009. «  Je pense qu’il est vraiment temps que l’UE fasse face aux faits, avec un peu plus d’honnêteté politique et un sens de ce qui est réaliste, » a-t-elle conclu.

La Croatie plafonne également le prix du carburant
Suivant l’exemple hongrois, le Premier ministre croate Andrej Plenković a annoncé, ce lundi 20 juin lors d’une conférence de presse, que le prix de l’essence (Eurosuper 95) et du diesel serait plafonné à 13,50 kuna (1,79 euro) et 13,07 kuna (1,74 euro) par litre pendant deux semaines en dehors des autoroutes, où le prix – autorégulé par le marché – sera respectivement de 14,57 kuna (1,94 euro) et 14,06 kuna (1,87 euro) par litre.

Lituanie

Conséquences des sanctions européennes, la Lituanie bloque le passage de certaines marchandises vers Kaliningrad
Suite aux sanctions mises en place contre la Russie à la suite de l’agression russe contre l’Ukraine, la Lituanie interdit le transit, sur son territoire, de certaines marchandises en provenance de Russie, y compris lorsqu’elles sont destinées à l’enclave russe de Kaliningrad (la partie nord de l’ancienne province allemande de Prusse orientale) située entre le Lituanie, la Pologne et la mer Baltique. En clair, il s’agit de produits sidérurgiques, de matériaux de construction, de ciment, de charbon et de produits technologiques avancés, soit 40 à 50% des marchandises acheminés par chemin de fer de Russie vers Kaliningrad – obligeant dorénavant les Russes à y faire livrer ces marchandises par voie maritime. Pour sa part, le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a dénoncé ce « blocus » qui, selon lui, serait illégal et incompatible avec les dispositions d’adhésion de la Lituanie à l’Union européenne. Une opinion partagée par le Kremlin, comme son porte-parole, Dmitri Peskov, l’a déclaré ce lundi 20 juin, tandis que le le ministère russe des Affaires étrangères a fait savoir que la Russie « se réserve le droit de prendre des mesures pour protéger son intérêt national », sans toutefois préciser la nature desdites « mesures ».