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L’essentiel de l’actualité du 31 janvier au 6 février dans le V4

Temps de lecture : 15 minutes

Hongrie

La Hongrie ne souhaite pas accueillir de soldats de l’OTAN
Cité dimanche 30 janvier par Honvédelem, le ministre hongrois de Défense, Tibor Benkő, a rappelé que la Hongrie ne souhaitait accueillir de soldats de l’OTAN sur son territoire : « En tant que membre engagé de l’OTAN, nous sommes en mesure de mener à bien les tâches militaires actuellement requises sous notre propre direction nationale ».

Grève d’avertissement des enseignants hongrois
La grève d’avertissement organisée de 8h à 10h ce lundi 31 janvier par les syndicats d’enseignants hongrois PDSZ (Syndicat démocratique des enseignants) et PSZ (Syndicat des enseignants) a été très suivie, bien que le ministère de la Fonction publique l’ait déclarée illégale – le jugement l’ayant déclarée légale en première instance n’étant pas le jugement définitif et, selon Erzsébet Nagy, une dirigeante du syndicat PDSZ, malgré des tentatives d’intimidation de la part de certains directeurs d’établissement. Cette grève d’avertissement sera suivie d’une grève illimitée à partir du 16 mars prochain si le gouvernement restait sourd aux revendications des enseignants, à savoir notamment « la suspension de l’application du décret sur la vaccination obligatoire […] contre le coronavirus ».

Visite de Viktor Orbán à Moscou 
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est rendu au Kremlin ce mardi 1er février pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine, pour y parler du gaz, du coronavirus et de la crise ukrainienne.

Registre national des pédophiles 
Depuis le 1er février, un registre national des personnes condamnées pour pédophilie est consultable en ligne sur magyarorszag.hu en indiquant le nom de la personne qu’on soupçonne. « La liste comprendra le nom, l’adresse par municipalité, la photographie et les détails de l’infraction connexe. En ouvrant une tranche du casier judiciaire, nous donnons aux parents un outil pour protéger leur enfant. Il n’y a aucune excuse à la pédophilie ! » a déclaré Máté Kocsis, le chef du groupe parlementaire du Fidesz au parlement hongrois, à ce sujet. Cependant, ce service est destiné à la prévention et à la protection des enfants – et non à la délation pure et simple. Cela signifie notamment que pour éviter des abus, le registre en ligne ne peut être utilisé que par ceux qui ont des enfants mineurs dans leur famille immédiate et quiconque souhaite consulter le registre doit indiquer à quelle fin la connaissance des données personnelles obtenues à partir du système de casier judiciaire est nécessaire, tandis que seul le nom d’une personne qui rencontre son enfant, régulièrement ou dans des circonstances prévisibles, peut être consulté. De plus, quiconque aura utilisé abusivement ces données personnelles particulières est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans.

51% d’intentions de vote pour le Fidesz-KDNP 
Selon un récent sondage évoqué ce 1er février par ATV, 51% des Hongrois auraient l’intention de voter en faveur de la coalition Fidesz-KDNP de Viktor Orbán lors des élections législatives du 3 avril prochain, contre 43% qui envisageaient de donner leur voix à l’opposition unie derrière Péter Márki-Zay. Dans cette même enquête d’opinion, le mouvement nationaliste Mi Hazánk est quant à lui crédité de 3%, soit sous le seuil des 5% nécessaires pour entrer au parlement.

Soros prend position dans la campagne électorale hongroise 
Dans le cadre d’une vidéo diffusée ce lundi 31 janvier, le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros a déclaré que, lors des prochaines élections législatives du 3 avril, « l’électorat hongrois peut, contre toute attente, chasser un dirigeant autocratique du pouvoir ».

Klára Dobrev ne siégera pas au parlement de Budapest 
Dans un entretien vidéo accordé à Jelen, l’eurodéputée Klára Dobrev (DK) a déclaré que, bien qu’elle figure en deuxième position sur la liste de l’opposition unie pour les élections législatives du 3 avril, elle n’entendait pas siéger au parlement de Budapest, mais conserver son mandat de parlementaire européen. Interrogée sur la visite du Premier ministre Viktor Orbán au Kremlin ce mardi 1er février, Mme Dobrev a estimé que « tout le monde sait qu’Orbán se rend chez Poutine pour obtenir des instructions sur la manière de démanteler l’unité de l’Union et de l’OTAN ».

Consultation téléphonique entre Viktor Orbán et Jens Stoltenberg 
La veille de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est entretenu au téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, afin d’évoquer ensemble la situation de la crise ukrainienne. Les deux hommes ont convenu que la meilleure des solutions était d’œuvrer à la réduction des tensions et à la résolution des différends par le dialogue.

András Fekete-Győr veut soutenir l’Ukraine 
Prenant position quant à la présente crise russo-ukrainienne ce mardi 1er février, l’ancien président du mouvement Momentum, András Fekete-Győr, a critiqué que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán « ne travaille désormais qu’au renforcement de l’influence internationale de Moscou », estimant pour sa part que la Hongrie devait – en collaboration avec ses alliés de l’OTAN et de l’UE – « envisager des mesures qui augmenteraient considérablement les coûts pour Moscou si [les Russes] décidaient de lancer une offensive » contre l’Ukraine, évoquant l’envoi d’armes.

Élections hongroises : Reynders également favorable à une mission d’observation 
Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a déclaré ce mardi 1er février que la procédure judiciaire contre la Hongrie relative à l’État de droit sera vraisemblablement lancée avant les élections législatives du 3 avril. « Ce ne serait pas un problème pour moi de lancer la procédure avant les élections », a-t-il ainsi expliqué. Par ailleurs, M. Reynders a également apporté son soutien à l’idée d’envoyer une mission d’observation pour s’assurer du bon déroulement des élections, 62 députés européens ayant déjà fait une demande similaire vers la mi-janvier.

OSCE : plus de 200 observateurs pour les législatives hongroises 
Dans un rapport publié ce vendredi 4 février, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) de l’OSCE a recommandé l’envoi en Hongrie de dix-huit observateurs durant la campagne électorale et 200 autres pour le jour du scrutin afin de garantir le bon déroulement des élections législatives hongroises du 3 avril prochain. Le BIDDH fait suite à une demande en ce sens que vingt ONG hongroises lui avaient adressée au mois de janvier. Lors des dernières élections de 2018, la mission d’observation de l’OSCE avait alors estimé que le vote avait été « caractérisé par une imbrication massive entre les ressources de l’État et du parti au pouvoir, ce qui [avait] compromis la capacité des rivaux à s’affronter sur un pied d’égalité » et que « la rhétorique intimidante et xénophobe, la partialité des médias et le financement opaque de la campagne électorale [avaient] rétréci l’espace pour un débat politique authentique, empêchant les électeurs de faire leur choix en étant pleinement informés ».

Un prêt hongrois pour Marine Le Pen 
Après être passée par une banque tchéco-russe en 2014, c’est cette fois-ci auprès d’une banque hongroise, dont le nom ne sera pas divulgué, que Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National (RN) pour les élections présidentielles françaises du 10 avril a obtenu un prêt de 10,6 millions d’euros pour financer sa campagne électorale après que toutes les banques d’Europe occidentale le lui aient refusé – des difficultés auxquelles d’autres candidats, tels Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) ou Éric Zemmour (Reconquête) sont également confrontés.

Pas de débat entre Márki-Zay et Orbán 
Le candidat de l’opposition hongroise au poste de Premier ministre pour les prochaines élections législatives du 3 avril, Péter Márki-Zay, a proposé au Fidesz un débat télévisé entre lui-même et le Premier ministre en exercice, Viktor Orbán. N’y voyant pas d’avantage à en retirer, le Fidesz a décliné cette invitation.

Pas d’accès libre aux hôpitaux pour les journalistes 
Selon une ordonnance du Premier ministre hongrois Viktor Orbán publiée ce vendredi 4 février au journal officiel, l’accès des médias aux hôpitaux et autres établissements sanitaires sera désormais soumis à une autorisation des services sanitaires chargés de la gestion de l’épidémie de Covid.

Viktor Orbán apporte son soutien à Marine Le Pen
Lançant sa campagne officielle en vue des élections présidentielles du 10 avril avec un grand meeting à Reims, auquel ont assisté 4000 personnes ce samedi 5 février, tandis que son concurrent direct, Éric Zemmour en rassemblait plus de 6000 le même jour à Lille, la candidate du Rassemblement National (RN), Marine Le Pen, a reçu à cette occasion le soutien officiel de ses partenaires européens Geert Wilders (Parti pour la liberté, Pays-Bas), Herbert Kickl (FPÖ, Autriche), Matteo Salvini (Ligue du Nord, Italie)… et tout particulièrement du Premier ministre hongrois Viktor Orbán par le biais de messages vidéo projetés durant le meeting.

Un ancien directeur de la fondation de George Soros dévoile les méthodes utilisées contre la Hongrie
Andrej Nosko, qui a été l’un des directeurs des Open Society Foundations financées par George Soros, dévoile dans une série d’entretiens la manière dont les réseaux financés par George Soros déforment la réalité pour atteindre la Hongrie et d’autres pays dans le collimateur du spéculateur étatsunien d’origine hongroise, et bête noire de Viktor Orbán.

Pologne

Morawiecki prêt à livrer des armes à l’Ukraine
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré ce mardi 1er février que la Pologne était prête à fournir des armes à l’Ukraine pour l’aider à se défendre face à une éventuelle agression russe : « Nous sommes prêts à aider l’Ukraine en fournissant des produits de première nécessité et des armes défensives, notamment des munitions […] et des drones ». Le chef du gouvernement polonais s’exprimait avant son départ pour Kiev où il s’est notamment entretenu avec son homologue ukrainien Denys Shmyhal et le président Volodymyr Zelensky : « Nous sommes solidaires […] avec les Ukrainiens face à cette menace qu’ils subissent aujourd’hui de la part de la Russie, mais la solidarité et les paroles ne suffisent pas aujourd’hui. Aujourd’hui, ces paroles doivent être mises en pratique. Et c’est pourquoi et en raison de divers autres problèmes qui peuvent être liés à une situation très dangereuse, une situation de guerre qui menace malheureusement là-bas, nous sommes prêts à remettre des armes défensives. […] Nous avons déjà parlé […] du transfert d’armes, dans notre groupe, également avec le président [Andrzej Duda], et c’est ce dont je parlerai également avec le Premier ministre et le président de l’Ukraine, afin de clarifier les besoins, afin que les Ukrainiens puissent disposer d’une arme défensive pour se défendre contre une éventuelle agression de la Russie ».

La Pologne va vendre du gaz à l’Ukraine 
Le président de la société gazière polonaise PGNiG, Paweł Majewski, a déclaré ce mardi 1er février que PGNiG avait acheté une seconde cargaison de GNL (gaz naturel liquéfié) américain qui, après regazéification, sera livré à l’Ukraine : « Grâce aux investissements dans les infrastructures gazières qui ont été mis en œuvre en Pologne ces dernières années, nous pouvons renforcer la sécurité énergétique de la région, en offrant à nos clients l’accès à diverses sources de gaz naturel et la possibilité de choisir la meilleure offre sur le marché ».

Droit d’asile : la Pologne s’oppose à ses partenaires européens 
La Pologne s’est opposée le 28 janvier à l’adoption d’un accord politique européen portant sur une modification du droit d’asile présentée par la présidence française du Conseil européen, la pierre d’achoppement entre Varsovie et ses partenaires européens étant que la Pologne souhaite pouvoir suspendre complètement les procédures d’asile en cas d’instrumentalisation des migrants, comme cela est actuellement le cas de la part des autorités biélorusses. Or, les autres États membres ne sont pas d’accord pour introduire une telle exception.

La station polaire polonaise reprend du service 
Après plusieurs décennies d’absence, des scientifiques polonais sont retourné le 8 janvier 2022 à la station de recherche polaire polonaise Antoni Bolesław Dobrowolski, située en Antarctique. Le but de la présente mission de quatre scientifiques menée par le géophysicien, géologue et paléomagnétiste Marek Lewandowski est notamment d’ « observer la structure du noyau terrestre d’une manière non polluée par l’activité humaine ou les ondes sismiques ».

Nouveau revers pour la mine de Turów 
Ce mardi 1er février, le tribunal administratif de Varsovie a décidé d’annuler l’un des documents d’évaluation d’impact environnemental relatif à l’extension jusqu’en 2044 de la concession de la mine à ciel ouvert de Turów, près des frontières allemande et tchèque. « Cette décision de justice […] signifie que [le ministre polonaise de l’Environnement Anna] Moskwa ne peut pas rendre de décision finale autorisant l’exploitation minière à Turów jusqu’en 2044 », a déclaré à ce sujet l’avocat de la section polonaise de Greenpeace. « La concession doit attendre que l’Inspection générale de la protection de l’environnement évalue les objections et les réserves de la société civile quant à l’impact de la mine sur l’environnement ». Ceci arrive au moment où un accord avec Prague est enfin trouvé.

Barrière frontalière : inquiétude quant à l’impact environnemental 
Plusieurs jours après le début du chantier visant à la construction d’une barrière frontalière entre la Pologne et la Biélorussie le 25 janvier dernier, des organisations écologistes s’inquiètent de l’impact environnemental de ce projet qui traversera notamment la forêt vierge de Białowieża qui s’étend de part et d’autre de la frontière polono-biélorusse. La clôture anti-migrants aurait en effet un impact sur la migration de plusieurs espèces animales (loups, lynx, ours bruns). « La décision de construire une telle barrière à la frontière polono-biélorusse […] entraîne un risque de dommages irréversibles à l’environnement, dans l’un des sites naturels les plus riches de Pologne et de toute l’Europe », estime ainsi Anna Alboth (Minority Rights Group). À cet égard, plus de 700 scientifiques ont adressé ce lundi 31 janvier une lettre ouverte à la Commission européenne en lui demandant de « prendre toutes les mesures possibles pour arrêter immédiatement la construction du mur à la frontière polono-biélorusse jusqu’à une évaluation de l’impact de ce projet ».

JO : Andrzej Duda rencontre Xi Jinping à Pékin 
Le président polonais Andrzej Duda s’est rendu à Pékin ce vendredi 4 février pour y assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver. Profitant de cette visite, le chef de l’État polonais s’y est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping ainsi qu’avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres et avec le président du Comité international olympique, Thomas Bach. M. Duda leur a notamment demandé de faire valoir leur influence en faveur de la mise en place de pourparlers afin de résoudre la crise russo-ukrainienne.

Carburants : la Pologne a les prix les plus bas de l’UE. 
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki organisée ce mardi 1er février dans une station d’essence du groupe, le PDG d’Orlen, Daniel Obajtek, a déclaré que suite à la réduction de la TVA sur les carburants décrétée par le gouvernement, le prix du litre d’essence et de diesel serait désormais respectivement de 5,19 et 5,24 zlotys (1,15 et 1,16 euros). « Ce sont les prix les plus bas de l’Union européenne […] grâce au gouvernement du Premier ministre Mateusz Morawiecki et à la réduction du taux de TVA […] nous faisons tout pour maintenir ces prix ».

Commission/Gazprom : la CJUE rejette le recours polonais 
Ce mercredi 2 février, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a rejeté la plainte que la compagnie gazière polonaise PGNiG avait déposé en octobre 2018 contre une décision de la Commission européenne relative à la société russe Gazprom. Le 24 mai 2018, la Commission européenne avait en effet décidé de ne pas engager de poursuites contre Gazprom bien qu’ayant constaté que cette dernière abusait de sa situation de monopole sur le marché gazier européen. Par ailleurs, la CJUE a également jugé que la Commission avait rejeté à tort une plainte de PGNiG contre Gazprom en 2017. La Commission devra donc réexaminer ladite plainte.

Biden envoie 1700 soldats en Pologne 
Le président américain Joe Biden a décidé ce mercredi 2 février de déployer 1700 soldats supplémentaires en Pologne – en provenance de Fort Bragg, en Caroline du Nord, où est stationnée la 82e division aéroportée. D’autres contingents seront également déployés en Allemagne et en Roumanie. Cette décision est destinée à « protéger le flanc oriental de l’OTAN contre une éventuelle agression russe ». Le président américain a précisé avoir prévenu son homologue russe Vladimir Poutine de cet envoi de troupes en Europe. Dans le même temps, pas moins de 33 trains de 50 wagons chacun viennent d’acheminer des troupes russes en Biélorussie pour y participer à des manœuvres conjointes avec l’armée biélorusse. Selon le vice-ministre russe de la Défense, Aleksandr Fomine, il s’agit pour « la Russie et la Biélorussie [de] s’entraîner à résister à des agressions extérieures ». Les premiers soldats américains sont arrivés en Pologne dans la nuit du 4 au 5 février – sur l’aéroport de Rzeszów-Jasionka situé à une centaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.

Morawiecki demande à l’Allemagne de ne pas démarrer Nord Stream 2 
Tandis que son homologue hongrois, Viktor Orbán, se rendait à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s’est rendu à Kiev ce mardi 1er février. Lors de sa conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien, Denys Szmyhal, le chef du gouvernement polonais a exhorté l’Allemagne à « ne pas ouvrir le gazoduc [Nord Stream 2], ce qui augmentera[it] les possibilités de chantage de la part de la Russie. Vous ne pouvez pas être solidaire avec l’Ukraine et certifier le gazoduc en même temps ». Mardi après-midi, M. Morawiecki s’est également entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Courte visite d’Andrzej Duda en Géorgie
En route pour Pékin où il a assisté ce vendredi 4 janvier à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, le président polonais Andrzej Duda a fait escale jeudi 3 février à Tbilissi, capitale de la Géorgie, où il a rencontré son homologue géorgienne Salomé Zourabichvili pour s’entretenir notamment de la crise ukrainienne, que les autorités géorgiennes suivent avec une certaine inquiétude, à l’instar de la Pologne.

Selon le MAE Zbigniew Rau, la Russie pourrait aussi menacer Varsovie 
Le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, actuellement également président de l’OSCE, a effectué une visite aux États-Unis du 2 au 5 février et prononcé ce jeudi 3 février un discours devant la commission d’Helsinki du Congrès américain. Dans le cadre de cette allocution, M. Rau a largement abordé la question de la présente crise russo-ukrainienne : « Si nous permettons l’utilisation de l’attaque armée comme outil de la politique de l’État, cela pourrait conduire à la destruction de l’ordre international fondé sur des règles. […] Une agression armée par la Russie [contre l’Ukraine] sous quelque forme que ce soit entraînerait d’énormes souffrances humaines, mais aussi de profondes conséquences politiques, stratégiques, économiques et militaires. […] La situation pourrait devenir incontrôlable très rapidement et entraîner l’Europe dans une énorme crise de sécurité multidimensionnelle d’une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale […] Tout cela ne s’arrêtera pas à Kiev, mais atteindra Varsovie. Nous devons nous préoccuper de la sécurité de la Finlande, de l’Estonie et des Pays baltes ».

Slovaquie 

Čaputová favorable au stationnement de soldats de l’OTAN en Slovaquie 
Appuyant en cela la décision du Premier ministre, Eduard Heger (OL’aNO), le président slovaque, Zuzana Čaputová, s’est également déclaré favorable au stationnement de troupes de l’OTAN dans l’est de la Slovaquie : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’agir comme un maillon faible sur l’aile est de l’alliance. Il est également dans notre propre intérêt de renforcer la défense de notre frontière orientale, ainsi que de toute la soi-disant aile orientale de l’OTAN par les forces alliées », a-t-elle fait savoir dans un communiqué. « Cette situation nous rappelle 2014, lorsque moins de troupes sont arrivées à la frontière qu’aujourd’hui, mais elles ont pris le contrôle de la péninsule de Crimée et aidé les séparatistes à séparer une partie du Donbass du reste de l’Ukraine. […] C’est pourquoi une grande vigilance est toujours de mise aujourd’hui. […] Les droits légitimes de la Russie n’incluent pas de décider du sort des autres indépendamment de leurs intérêts ».

Fin de l’obligation des tests de Covid au travail 
Suite à la réunion du conseil des ministres, ce mercredi 2 février, le ministre slovaque de l’Économie, Richard Sulík (SaS), a déclaré que les tests de Covid ne seront pas rendus obligatoires pour les non-vaccinés sur leur lieu de travail. Cette mesure avait été mise en place fin novembre puis prolongée au mois de janvier.

Denník N bientôt également en hongrois 
Le quotidien slovaque indépendant Denník N a décidé de lancer une édition hongroise à partir du printemps 2022 afin de mieux s’adresser à la minorité hongroise majoritaire au sud du pays et représentant 10% de la population totale de la Slovaquie.

Tchéquie 

La Tchéquie participe au boycott des JO d’hiver en Chine 
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a confirmé ce 31 janvier que les membres du gouvernement tchèque n’assisteront pas aux Jeux Olympiques d’hiver organisés par la Chine, se joignant ainsi au boycott diplomatique de cette manifestation. « Lors d’une réunion avec le président du Comité olympique tchèque, Jiří Kejval, et le vice-président Libor Varhaník, j’ai confirmé que ni moi ni personne d’autre du gouvernement n’irions aux Jeux olympiques de Pékin », a-t-il écrit dans un tweet. « La République tchèque rejoindra ainsi la plupart des pays de l’Union européenne et les États-Unis, qui n’enverront pas de représentants aux JO ».

Manifestation à Prague contre les restrictions sanitaires 
Des milliers de Tchèques ont protesté le dimanche 30 janvier sur la place Venceslas, à Prague, contre les restrictions plus sévères imposées par le gouvernement tchèque aux non-vaccinés pour cause de Covid-19.

Nouveau report du débat sur la Convention d’Istamboul 
Le ministre tchèque de la Justice, Pavel Blažek, a fait savoir ce lundi 31 janvier qu’il demanderait le report à janvier 2023 du débat relatif à la ratification de la Convention d’Istamboul « contre les violences sexistes et domestiques », sur lequel le nouveau gouvernement tchèque – composé de cinq partis aux orientations parfois sensiblement différentes – n’a pas encore arrêté de position commune. L’examen de la ratification de cette convention signée en 2016 par la République tchèque a toujours été repoussé depuis lors. Outre la Tchéquie, la Bulgarie, le Royaume-Uni, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Russie, la Slovaquie et l’Ukraine ne l’ont pas non plus ratifiée jusqu’à présent.

Vers un « tandem » tchéco-slovaque au sein du V4 
Le changement de gouvernement en République tchèque suite aux élections législatives de l’automne 2021 pourrait amener une modification des rapports au sein du Groupe de Visegrád. Ainsi, le ministre tchèque des Affaires européennes, Mikuláš Bek (Pirates), vient-il de proposer ce lundi 31 janvier la création d’une sorte de « tandem » tchéco-slovaque permettant de contrebalancer la Hongrie et la Pologne au sein de l’alliance centrale-européenne. Évoquant la présidence tchèque du Conseil européen – de juillet à décembre 2021 – ainsi que la présidence slovaque du V4, Mikuláš Bek entend thématiser les questions de la liberté de la presse, de l’État de droit et de manière générale les relations conflictuelles avec les instances dirigeantes de l’Union européenne. Autant dire que, dans un proche avenir, les réunions du Groupe de Visegrád pourraient être moins consensuelles que jusqu’à présent.

Suppression du passeport sanitaire
Ce mercredi 2 février, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a annoncé la suppression du passeport sanitaire dans le pays à partir du 9 février. Cette annonce fait suite à un jugement de la Cour suprême tchèque – plus tôt dans la journée – qui annulait les restrictions sanitaires imposées aux hôtels, restaurants, cafés etc.

Morawiecki et Fiala signent un accord sur la mine de Turów 
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et son homologue tchèque Petr Fiala ont signé, ce jeudi 3 février à Prague, un accord mettant fin au conflit qui opposait les deux pays au sujet de la mine à ciel ouvert de Turów au sud-ouest de la Pologne. Moyennant la construction d’une barrière souterraine et d’un remblai de terre ainsi que le versement de 45 millions d’euros, la République tchèque va retirer la plainte qu’elle avait déposée contre la Pologne devant la CJUE.

Lituanie 

Représailles biélorusses contre Vilnius
Les autorités lituaniennes ayant interdit le transit sur son territoire d’engrais potassiques produits par la firme biélorusse Bielaruskalij à partir du 1er février – pas moins de 700 wagons de cette compagnie sont ainsi bloqués dans le port lituanien de Klaipeda, les autorités biélorusses ont répondu par des représailles en interdisant à leur tour le transit ferroviaire en Biélorussie de certaines marchandises en provenance de Lituanie. Cette décision de Minsk bloque notamment le transport de produits de la raffinerie de Mazeikiai (propriété du groupe polonais Orlen) devant êtres livrés en Ukraine en passant par la Biélorussie.

Croatie 

Le président Milanović refuse de rencontrer le secrétaire d’État britannique à la Défense 
Ce mardi 1er février, le président croate Zorán Milanović a vivement critiqué l’attitude du Royaume-Uni dans le cadre de la présente crise russo-ukrainienne, alors qu’on lui demandait pourquoi il n’avait pas reçu le secrétaire d’État britannique à la Défense, Ben Wallace, en visite à Zagreb : « Je ne connais même pas son nom. Je rencontre éventuellement [les ministres] des Affaires étrangères […]. Je n’ai rien à dire aux ministres, surtout ceux du Royaume-Uni. Je ne rencontre pas les ministres de la défense sauf ceux des superpuissances. Le Royaume-Uni a quitté l’UE, ce qui lui donne moins d’importance », accusant le Royaume-Uni « de tromper et d’inciter l’Ukraine au conflit » vis-à-vis de la Russie, expliquant qu’il « n’y a pas de stabilité européenne sans la Russie. […] la Russie est un facteur dans cette équation, et nous devrions avoir un accord avec la Russie ». Ce faisant, M. Wallace a signé un accord de partenariat stratégique avec son homologue croate, Mario Banožić et rencontré le Premier ministre Andrej Plenković (HDZ).

Ukraine

Pour le ministre ukrainien de la Défense, « l’objectif de Moscou est de déstabiliser »
Dans un entretien publié le dimanche 30 janvier par le quotidien polonais Rzeczpospolita, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a déclaré : « la concentration des forces russes le long des frontières ukrainiennes, y compris la Crimée temporairement occupée et certaines parties des régions de Donetsk et de Louhansk, ressemble quantitativement beaucoup à l’état du printemps de l’année dernière. […] Aujourd’hui, l’Occident voit qu’il y a une réelle menace et veut faire sonner toutes les cloches. Pour l’Ukraine, cependant, il n’y a rien de nouveau dans tout cela, la guerre dans notre pays a commencé en 2014. […] La menace est là, mais nous vivons avec elle depuis huit ans maintenant. La panique est le pire qui puisse nous attendre. L’objectif de Moscou est de déstabiliser ».